Gilets jaunes à Montpellier : plus de deux millions d'euros de dégâts depuis le début du mouvement

L'acte 30 des "gilets jaunes" n'a que très peu mobilisé, hormis à Montpellier.
L'acte 30 des "gilets jaunes" n'a que très peu mobilisé, hormis à Montpellier. © Pascal GUYOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon la mairie, les dégâts causés par les 30 actes de la contestation s'élèvent à plus de deux millions d'euros. Montpellier est l'un des bastions du mouvement.

Les dégradations commises en marge de manifestations de "gilets jaunes" à Montpellier, place forte du mouvement, depuis la fin 2018, ont occasionné plus de deux millions d'euros de dégâts, a déclaré à l'AFP son maire, Philippe Saurel (DVG) à l'AFP dimanche.

Après l'acte 30 des "gilets jaunes" samedi à Montpellier, qui a tourné à l'affrontement entre forces de l'ordre et manifestants, Philippe Saurel a fait état d'"importantes dégradations, essentiellement sur l'espace public". Depuis le début du mouvement, les dégâts s'élèvent à "plus de 2 millions d'euros, le montant précis de la manifestation d'hier étant encore en cours de chiffrage par les services de la Ville". Parmi les principales dégradations, "des arrêts de bus et de tramway fracassés dans les secteurs Louis-Blanc et Gambetta, des vitrines de banques brisées et des feux de containers à poubelles".

Des morceaux de dalles de l'Esplanade Charles-de-Gaulle et de la place de la Comédie ont par ailleurs été descellés "pour servir de projectile contre les forces de l'ordre", a poursuivi l'élu. "Je continue à différencier les manifestants qui ont des revendications à porter et les casseurs professionnels, qui, hier, ont été les plus présents. (...) On est là dans l'exaction.", a dénoncé le maire. Les "gilets jaunes" interrogés samedi par l'AFP se sont dits dans l'impossibilité de manifester pacifiquement du fait de l'usage massif par les forces de l'ordre de gaz lacrymogènes et de canons à eaux.

"On ne peut plus voir cette image de Montpellier en guerre. Ça suffit!"

Pour expliquer l'importance du mouvement à Montpellier - la préfecture a dénombré 2.000 "gilets jaunes" samedi dans la ville, pour 10.300 dans l'Hexagone -, Philippe Saurel a fait état de la présence de "beaucoup d'anarchistes, de squatteurs, ainsi que des Zadistes. Ils sont liés par des circuits organisés", selon lui. Pour André Deljarry, président de la CCI de l'Hérault, "la plus grosse dégradation, c'est la baisse du chiffre d'affaires des commerçants", qui accusent une baisse de 40 % de chiffre d'affaires sur ce samedi.

"Pourquoi 2.000 personnes viendraient massacrer une ville et le chiffre d'affaires des commerçants, qui n'y sont pour rien ? On ne peut plus voir cette image de Montpellier en guerre. Ça suffit!", a continué André Deljarry. La manifestation a fait une dizaine de blessés légers chez les "gilets jaunes" et 11 du côté des forces de l'ordre, indique dimanche la préfecture de l'Hérault. Par ailleurs, 19 personnes ont été interpellées et 18 d'entre elles placées en garde à vue.