"Gilets jaunes" : 21 gardes à vue à Avignon au terme d'une manifestation interdite

Les manifestations étaient interdites en plusieurs endroits de la ville.
Les manifestations étaient interdites en plusieurs endroits de la ville. © AFP
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avec AFP
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la cité des Papes selon la préfecture, 2.000 selon les organisateurs. 

Alors qu'un arrêté préfectoral interdisait toute manifestation dans le centre-ville d'Avignon, 21 personnes ont été placées en garde à vue samedi pour des destructions, des violences ou des ports d'arme, a indiqué la préfecture samedi soir. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la cité des Papes selon la préfecture, 2.000 selon les organisateurs. Le bilan de cette journée à Avignon s'élève à 3 blessés légers, dont 1 policier de la DDSP 13, venu en renfort et 4 CRS contusionnés", a ajouté la préfecture dans un communiqué. 

Plusieurs interdictions préfectorales. "Toutes nos libertés sont bafouées, on n'en peut plus!", a crié Pascale, cadre commerciale et "gilet jaune" d'Aix-en-Provence. "Gilet jaune" depuis le début du mouvement, Pascale a raconté "être fliquée sur Facebook": "dès que je poste une vidéo, elle est supprimée, et maintenant on m'interdit de manifester ?". Le cortège s'est ébranlé vers 14 heures aux portes de la ville historique entièrement barricadée par la police, précédé par une centaine de motards "gilets jaunes" qui faisaient le tour des remparts de la Cité des papes, par les boulevards périphériques.

Un distributeur bancaire détruit à coup de masse. La préfecture du Vaucluse a interdit pour la journée toute manifestation dans Avignon intra-muros et sur les boulevards alentours. Dans son arrêté d'interdiction pris jeudi, le préfet Bertrand Gaume avait évoqué pour le justifier "des appels à une manifestation nationale, relayés par les réseaux sociaux, et notamment la présence prévisible de personnes appartenant à des groupes activistes violents". Il avait souhaité en particulier protéger le Palais des Papes, "lieu symbolique qui demeure ainsi sensible".

En milieu d'après-midi, les manifestants ont essuyé des tirs de grenades lacrymogènes. Les "streets medics", nombreux, ont porté secours à un jeune homme blessé à l'arcade sourcilière et à un quinquagénaire victime d'une chute, a constaté l'AFP. Les policiers ont esquivé des pavés lancés par des manifestants et ont saisi des "armes par destination". Plusieurs personnes ont été interpellées, selon les policiers sur place. Un distributeur bancaire a été détruit à coups de masse.