Près de 25% du gaz consommé en France transite par le port de Fos-sur-Mer. (Illustration) 1:22
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Stéphane Burgatt, édité par Yanis Darras // Crédit photo : MOIRENC Camille / hemis.fr / hemis.fr / Hemis via AFP
Après un hiver 2022-2023 tendu, la France anticipe et reconstitue déjà ses stocks de gaz pour l'hiver prochain. À Fos-sur-Mer, le terminal GNL tourne à plein régime. Chaque année, près de "25% du gaz consommé en France passe ici", précise le directeur adjoint du site.

L'hiver 2022 est terminé, place à l'hiver 2023. Après avoir fait des stocks pour l'hiver dernier, la France anticipe et commence déjà à reconstituer ses stocks de gaz pour l'hiver 2023-2024. Les quatre terminaux méthaniers de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) français, qui ne tournaient qu'à 65% il y a quelques mois, fonctionnent désormais à pleine puissance, comme ici, à Fos-sur-Mer, près de Marseille. 

L'équivalent de la consommation de Montpellier

Sur le quai, trois bras mécaniques vident le gaz du navire, sous le regard du directeur adjoint du site, Thierry Labrousse. "25% du gaz français est passé par ses bras de déchargement", explique-t-il au micro d'Europe 1. "En général, un bateau, il reste 24 heures à quai", pour le décharger, poursuit-il. 

Car le navire accosté au port contient "près de 150.000 m3 de Gaz Naturel Liquifié", explique le directeur des opérations, Mathieu Stortz. "Ça représente l'équivalent de la consommation de gaz d'une ville comme Montpellier", ajoute-t-il. Et globalement, même si ce "n'est pas aussi simple que ça, si on fait un bilan, ça veut dire qu'on a pu compenser le gaz russe", se félicite-t-il. 

Vers un aggrandissement du port ?

Le GNL part ensuite vers trois immenses cuves avant d'être distribuées via des camions-citernes dans un ballet incessant. "Les terminaux GNL en France ont permis de passer cet hiver dans de bonnes conditions", commente avec satisfaction la directrice de l'entreprise Elengy, Nelly Nicoli. 

"On a déchargé un peu plus de 230 térawattheures dans nos terminaux, ce qui représente plus de la moitié de la consommation de gaz annuelle en France", poursuit-elle. Et le port pourrait encore augmenter sa capacité d'accueil dans les prochains mois.