Fronde des policiers : les heures supplémentaires seront payées selon un "calendrier"

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avec AFP
Le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nuñez a assuré mercredi que les heures supplémentaires des policiers seraient payées "selon un calendrier" à définir. 

Le ministère de l'Intérieur, qui affronte la grogne de policiers "épuisés" par une surcharge de travail, met en place un "calendrier" pour payer aux policiers les 274 millions d'euros en heures supplémentaires que l'État leur doit, a annoncé le secrétaire d'État à l'Intérieur mercredi.

Une réponse à la grogne des policiers. Le versement de ces heures supplémentaires fait partie des réponses apportées par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner au mouvement de grogne des policiers qui se disent "épuisés" par leur mobilisation en masse au cours de la crise des "gilets jaunes".

Un paiement "selon un calendrier que nous allons définir". "En gros, c'est trois millions d'heures supplémentaires qui sont créées chaque année. Payer l'ensemble de ces heures, c'est un coût qui représente 274 millions d'euros", a déclaré le secrétaire d'État Laurent Nuñez sur RMC. Interrogé sur leur paiement, Laurent Nuñez a répondu par l'affirmative : "ce paiement sera effectif selon un calendrier que nous allons définir, je vous le confirme. C'est ce dont nous discutons avec les organisations syndicales".

 

Mardi, Christophe Castaner avait rappelé que ce stock d'heures supplémentaires avait commencé à s'accumuler non pas "ces derniers mois" ou "cette dernière année, mais depuis des dizaines d'années. C'est un chantier que je veux ouvrir".

Un appel à fermer les commissariats. Les discussions, suspendues mardi soir, doivent se poursuivre mercredi avec les trois organisations syndicales représentatives chez les gardiens de la paix : Alliance, Unité-SGP-FO et Unsa-Police. En attendant, Unité-SGP-FO a rejoint le mouvement initié par Alliance sur le mot d'ordre "fermons les commissariats". Ce dernier a demandé "à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel" d'urgence mercredi.

Une prime de 300 euros pour les policiers mobilisés. Pour apaiser la colère des policiers, le gouvernement a d'ores et déjà proposé une prime de 300 euros aux forces de l'ordre mobilisées face aux "gilets jaunes". Un amendement en ce sens a été adopté dans la nuit de mardi à mercredi à l'Assemblée dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances 2019. Cette prime représente un coût total de 33 millions d'euros.

Et d'après Laurent Nuñez, le chiffre de 111.000 policiers et gendarmes auxquels elle doit être versée est "une base de départ". "On discute actuellement du périmètre, c'est-à-dire le nombre de policiers et de gendarmes qui pourraient être concernés", a-t-il ajouté.