Fronde dans la police : «Je comprends cette colère», réagit Gérald Darmanin

Gérald Darmanin a réagit à propos de la fronde au sein d'une partie de la police.
Gérald Darmanin a réagit à propos de la fronde au sein d'une partie de la police. © Bertrand GUAY / AFP
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avec AFP / Crédit photo : Bertrand GUAY / AFP , modifié à
Alors que sa prise de parole était attendue après la fronde de certains policiers, consécutive à la mise en examen d'un policier de la BAC, soupçonné de violences, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré qu'il comprenait la "colère" des forces de l'ordre tout en indiquant que les policiers ne devaient pas "oublier le sens de leur mission".

"Je comprends cette émotion, cette colère, cette tristesse" des policiers, a déclaré jeudi Gérald Darmanin, s'exprimant pour la première fois depuis le début de la crise qui agite la police, liée à l'incarcération de l'un des leurs à Marseille, soupçonné d'avoir roué de coups un jeune homme.

Le ministre de l'Intérieur a pris la parole au sortir d'un commissariat du XIXe arrondissement de Paris, devant le préfet de police de Paris Laurent Nuñez et le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, auquel il a apporté son "soutien total". Ce dernier avait provoqué un tollé en affirmant qu'"avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison". "C'est bien légitime, ils ont une fatigue, celles de gens qui ont été très mobilisés", a dit Gérald Darmanin au sujet des agents engagés notamment durant les émeutes urbaines.

Darmanin évoque "des procès médiatiques" 

Les policiers "ont vu que des partis politiques évoquaient le fait que la police tue, on les insulte, on les villipende et se rajoutent à cette fatigue une émotion, une colère, et pour beaucoup d'entre eux (...) une tristesse de ces procès d'intention, ces procès médiatiques", a lancé le ministre. Gérald Darmanin a par ailleurs affirmé que "moins de 5%" des policiers "se sont mis en arrêt maladie ou ont refusé d'aller au travail", depuis le lancement de ce mouvement, il y a une semaine.

 

Il a cependant souligné la "fatigue" et la "colère" des policiers ne devaient pas leur faire "oublier le sens de leur mission", "au service de la population".