Fin des trottinettes en libre-service à Paris : pourquoi ces engins ne quitteront pas tout de suite la capitale

Trottinettes électriques
Les trottinettes électriques en libre-service ne quitteront pas la capitale dans l'immédiat. © MAURIZIO ORLANDO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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Romain Rouillard
Ce dimanche, lors d'un scrutin à très faible participation (un peu plus de 7%), les Parisiens ont voté à 89% en faveur de l'interdiction des trottinettes électriques en libre-service. Néanmoins, ces engins controversés ne disparaîtront pas tout de suite du paysage urbain de la capitale. Explications.

Le sort des trottinettes électriques en libre-service à Paris est désormais acté. Après un vote des habitants largement en faveur de leur interdiction (89%), ces engins motorisés quitteront peu à peu le bitume de la capitale, la première en Europe à mettre un terme à ce service. Cependant, pour des raisons contractuels, il est impossible pour la mairie de Paris d'appliquer dès à présent cette interdiction.

La Ville a en effet signé un contrat avec les trois opérateurs privés qui proposent à la location ces trottinettes. Lime, Dott et Tier déboursent chaque année quelque 930.000 euros pour bénéficier d'un droit de cité dans la capitale. Un contrat qui arrive à échéance le 31 août prochain et que la municipalité parisienne entend respecter. Par conséquent, il faudra attendre le 1er septembre - et le non-renouvellement de ce contrat - pour voir ces trottinettes en libre-service disparaître définitivement

La mairie de Paris s'était prononcée en faveur de l'interdiction

"Le 1er septembre prochain, il n'y aura plus de trottinettes en libre-service à Paris", a d'ailleurs confirmé la maire de Paris, Anne Hidalgo, au moment de dévoiler les résultats de la consultation. L'édile s'était d'ailleurs très fermement opposée au maintien de ces engins dans la capitale dans un entretien accordé au Parisienle 14 janvier dernier. "Que les Parisiens aient leur propre trottinette, pas de souci. Mais on a un vrai problème avec le free floating. Ce n'est pas écolo", estimait-elle au moment d'annoncer l'organisation du vote qui s'est tenu dimanche. 

Un scrutin marqué par une très faible participation (un peu plus de 7%) mais qu'Anne Hidalgo s'est engagée à "respecter". Les utilisateurs réguliers de ces deux-roues ont donc encore cinq mois pour en profiter. "Soit je vais reprendre ma voiture mais pour l'écologie ce n'est pas génial, soit je vais acheter une trottinette", déclarait l'un d'entre eux à Europe 1 ce lundi. Une solution déjà massivement adoptée dans l'Hexagone puisque, selon les chiffres de la Fédération des Professionnels de la Micro-Mobilité (FP2M), rapportés par BFM Business, 759.000 trottinettes ont été vendues en France en 2022, soit trois fois plus qu'en 2019.