Des moyens existent pour prévenir et anticiper les feux de forêts. 1:43
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Nina Droff, édité par Romain Rouillard , modifié à
Les incendies continuent de faire rage cet été, notamment dans le Sud de la France. Si les pompiers sont naturellement à pied d'œuvre pour tenter de les maîtriser, ils savent aussi les anticiper. Une batterie d'experts issus de différents organismes sont mobilisés chaque jour pour cartographier les zones à risques.

Est-il possible d'anticiper ces incendies, parfois meurtriers, qui ravagent des centaines d'hectares de forêt ? La réponse est oui. Les pompiers, accompagnés d'une batterie d'experts de divers organismes, sont quotidiennement sur le pont pour tenter d'établir une cartographie des zones potentiellement dangereuses. 

Deux fois par jour, le chef d’État-major, François Pradon, reçoit sur son bureau une carte colorée en jaune, rouge et noir qui définit les zones à risques pour les feux de forêts. Une carte établie grâce à l’analyse de différents facteurs météorologiques. "Trois paramètres importants : le vent, le degré d'hygrométrie, c'est-à-dire le pourcentage d'eau qu'il y a dans l'air et bien sûr la température. Lorsqu'elle est haute, que le vent souffle et que l'humidité est très faible, en dessous des 20%, on a les trois paramètres qui peuvent nous donner des possibilités de propagation et d'éclosion d'incendie", explique-t-il. 

Des moyens d'intervention rapide, disponibles immédiatement

À ces indicateurs météo, s’ajoute un dernier facteur : le taux d’humidité de la végétation. Il est calculé grâce à des prélèvements réalisés chaque semaine, par des experts en feux de forêts, comme Rémy Savazy. "Plus le végétal est chargé en eau, plus il va absorber de l'énergie du feu et donc le feu va se propager moins vite si la végétation est plus humide." 

En fonction des zones à risques, des moyens terrestres et aériens sont déployés au plus près des zones dangereuses, pour intervenir au plus vite si nécessaire, comme l’explique François Pradon. "Ce qu'on essaye de faire, c'est d'avoir systématiquement un camion de sapeur-pompiers ou un avion de la sécurité civile ou un hélicoptère départemental capables d'intervenir sur tous feux naissants dans les 10 premières minutes. 

Ces moyens sont de plus en plus importants chaque jour, car le nombre de zones noires continue d'augmenter.