Fessenheim : l'arrêt du réacteur n°2 a débuté en avance, à 16h30

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La centrale nucléaire de Fessenheim, dans l'Est de la France. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
La centrale nucléaire de Fessenheim, située en Alsace, va bientôt cesser ses activités avant son démantèlement, qui prendra plusieurs années. L'arrêt du réacteur n°2 a débuté lundi en avance, à 16h30, quatre mois après l'arrêt du réacteur n°1. 

Après 43 ans de service, la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim va définitivement cesser de fonctionner avant d'être démantelée. Quatre mois après l'arrêt du réacteur n°1, la procédure d'arrêt du second réacteur a débuté à 16h30. Elle s'est enclenchée avec quelques heures d'avance par rapport à l'horaire annoncé initialement, a annoncé lundi EDF à l'AFP.

Installée en bordure du Rhin, près de l'Allemagne et de la Suisse, la plus vieille centrale de France livre ainsi ses derniers watts, point final après des années de remous, de débats et de reports de son arrêt.

Le début de cette procédure était initialement prévu à 23h30, pour un débranchement du réseau électrique national aux alentours de 2 heures du matin mardi. Ce second réacteur va finalement ralentir progressivement pour être débranché vers 23h30. Le premier réacteur de Fessenheim avait été arrêté le 22 février.

Un démantèlement sur le long cours

Le démantèlement de la centrale s'annonce long : 15 ans sont prévus pour démonter les deux réacteurs, à commencer par l'évacuation du combustible hautement radioactif prévu pour s'achever en 2023. Le démantèlement proprement dit, inédit en France à cette échelle, devrait débuter à l'horizon 2025 et se poursuivre au moins jusqu'en 2040.

Victoire pour les antinucléaires français, allemands et suisses, dont certains ont milité pendant des décennies contre Fessenheim, cette fermeture suscite au contraire la colère des salariés de la centrale et de la plupart des 2.500 habitants de la bourgade éponyme.
Seuls soixante salariés EDF resteront pour conduire son démantèlement vers 2024. Fin 2017, ils étaient encore 750, auxquels il convenait d'ajouter 300 prestataires.

Promesse de campagne de François Hollande en 2012, cette fermeture avait été repoussée à maintes reprises, avant d'être actée en avril 2017.