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Anaïs Huet , modifié à
Dominique Dhumeaux, vice-président des maires ruraux de France, s'inquiète sur Europe 1 des fermetures de classes, que n'exclut pas Jean-Michel Blanquer.

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, a confirmé samedi la promesse d'Emmanuel Macron de ne plus fermer d'écoles primaires contre l'avis des maires, mais a expliqué que des classes continueraient à fermer en fonction des besoins. Et c'est bien là "l'entourloupe", dénonce l'association des maires ruraux de France.

"Il n'y a rien de nouveau"

"Que le maire doive donner son accord pour la fermeture d'une école, c'est déjà d'actualité. Il n'y a rien de nouveau", tient d'abord à rappeler Dominique Dhumeaux, vice-président de l'association, au micro d'Europe 1 samedi. "Cette annonce est faite pour satisfaire un peu les gens. Mais en aucun cas elle ne nous rassure, nous, élus ruraux", assure-t-il.

Quid des fermetures de classes ?

Surtout, Dominique Dhumeaux et bon nombre de maires ruraux s'inquiètent d'une aggravation de la situation que connaissent leurs territoires, du fait de la volonté d'Emmanuel Macron d'étendre le dédoublement des classes à la grande section de maternelle dans les quartiers défavorisés. Des mesures qui, d'après le journal Les Échos, nécessiteraient 10.000 postes dédiés, entre créations et redéploiements. "Dans le département de la Sarthe, nous avons depuis trois ou quatre ans un nombre important de fermeture de classes en milieu rural, pour la simple et bonne raison que le directeur académique doit trouver des postes pour les dédoublements de CP et CE1 qui sont en zones prioritaires", souligne Dominique Dhumeaux. "Alors quand j'entends le ministre dire que le dédoublement va se poursuivre en grande section, je me dis qu'on va encore devoir souffrir, et subir des fermetures de classes. Forcément, je suis inquiet."

Le vice-président de l'association des maires ruraux de France attend maintenant des "précisions" du ministre sur la mise en œuvre de ces mesures. "On ne peut pas se contenter de ce type d'annonces", estime-t-il. Pour Jean-Michel Blanquer, "un minimum de 2.000 créations de postes par an (…) sera nécessaire" et "2.300" postes seront créés dans cette optique "dès la rentrée prochaine".