Pour Rachida Dati, "il faut régler les causes de ces manifestations". 1:16
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Ugo Pascolo , modifié à
Pour la maire du 7ème arrondissement de Paris, la fermeture de certains bâtiments et la mobilisation de milliers de CRS et gendarmes à Paris lors des journées du patrimoine ne va pas régler le problème des manifestations. 
INTERVIEW

Retraites, gilets jaunes, climat...Les appels à manifestations ne manquent pas pour ce samedi 21 septembre, lors des journées du patrimoine. Comme le révélait l'enquête d'Europe 1, mercredi, l'Etat a d'ores et déjà pris ses précautions pour faire face à d'éventuelles tensions, jusqu'à décider la fermeture de certains bâtiments, notamment le ministère de l'Education nationale ou encore le ministère de l'Agriculture. Deux bâtiments dans le 7ème arrondissement, géré par Rachida Dati. Un dispositif conséquent qui n'est pas une solution pour la maire.

Invitée de la matinale d'Europe 1 jeudi matin, l'ancienne garde des Sceaux a estimé que l'on "mettait le problème sous le tapis". "Le sujet n'est pas de dire qu'il y a assez de policiers ou pas. A un moment donné, il faut régler les causes de ces manifestations", avance-t-elle.

"On n'a pas totalement entendu les souffrances et les attentes des 'gilets jaunes'"

"Le pays est fracturé par une crise sociale, mais aussi par une crise d'identité : tout le monde est angoissé. On a des violences urbaines dans des territoires qui ne sont plus accessibles par les services de secours ou de sécurité. Et puis vous avez aussi toute la crise des 'gilets jaunes', [...] dont on n'a pas totalement entendu les souffrances et les attentes", énumère la maire. "Du coup, on met des policiers pour limiter les manifestations, mais le problème existe toujours".