Femme voilée et rébellion à Toulouse : trois mois ferme

La jeune femme a été notamment condamnée pour "dissimulation du visage dans un espace public". (image d'illustration)
La jeune femme a été notamment condamnée pour "dissimulation du visage dans un espace public". (image d'illustration) © ULI DECK / DPA / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
L'interpellation d'une femme qui refusait d'enlever son niqab avait provoqué plusieurs nuits d’échauffourées entre la police et des jeunes du Mirail à Toulouse.

Une femme entièrement voilée, qui avait refusé de retirer son niqab lors d'un contrôle de police, à Toulouse, en avril, a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel à six mois de prison dont trois avec sursis, a fait savoir son avocat. Cette interpellation controversée est l'une des raisons évoquées pour expliquer des échauffourées ayant opposé plusieurs nuits des jeunes gens aux forces de l'ordre dans le quartier du Mirail, le mois dernier.

Appel de la condamnation. La prévenue, qui a immédiatement fait appel de sa condamnation, était jugée pour "dissimulation du visage dans un espace public". Elle comparaissait aussi pour "rébellion, outrage et menaces de mort sur personne dépositaire de l'autorité publique". Le procureur avait requis une peine de six mois de prison dont deux mois ferme. De son côté, l'avocat de la jeune femme, Me Samim Bolaky, avait demandé un supplément d'informations. "Nous estimons que des éléments n'ont pas été pris en compte" dans cette affaire, a-t-il dit.

"Traînée par les pieds dans le fourgon". L'avocat a fait constater par huissier des vidéos de cette interpellation, a-t-il assuré auprès de l'AFP. Selon lui, sa cliente "a été traînée par les pieds dans le fourgon de police", alors que les policiers, contre lesquels une plainte a été déposée selon Me Bolaky, "ont indiqué qu'ils l'avaient portée". "Je suis extrêmement en colère vu que je n'ai jamais été condamnée, j'ai un casier judiciaire vierge. Je suis pointée du doigt par rapport à mon voile qui demeure et reste une liberté de pratique du culte religieux", a réagi cette femme au micro de France 3.