Qu’elles soient physiques ou psychologiques, les violences éducatives ordinaires peuvent avoir de graves conséquences sur le développement de l’enfant. 1:36
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Virginie Riva, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Selon une étude menée par le site de référence Mpedia en exclusivité pour Europe 1, plus d'un tiers des parents ignorent encore ce qui constituent les violences éducatives ordinaires. Pourtant, la loi de 2019 sur la protection de l'enfance est parfaitement claire à ce sujet, et les conséquences de ces violences sur le développement de l'enfant peuvent être graves.
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Gifles, fessées, moqueries, insultes… Qu’elles soient physiques ou psychologiques, les violences éducatives ordinaires peuvent avoir de graves conséquences sur le développement de l’enfant. Pourtant, alors qu’est examinée ce mercredi matin en Conseil des ministres la loi sur la protection de l’enfance, plus d’un tiers des parents ignorent encore ce que sont les violences éducatives ordinaires. C’est le résultat d’une enquête exclusive réalisée par le site de référence Mpedia, de l’association française de pédiatrie ambulatoire et la Fondation pour l’Enfance, pour Europe 1. 

Être ferme, mais bienveillant dans son éducation

Si la loi de 2019 est claire - l'autorité parentale s'exerce sans violence -, beaucoup de parents ignorent encore que mettre son enfant au piquet sans aucune explication, le bousculer, ou encore le rabaisser, constituent des violences éducatives ordinaires. Répétées, ces dernières nuisent à l'estime de soi. Les neurosciences l'ont même prouvé : les neurones qui développent la confiance en soi, la sérénité, sont détruits dans ces conditions. Tout l'enjeu est donc de réussir à être ferme, mais bienveillant dans son éducation.

"Être parent, ça s'apprend"

Et pour y parvenir, Catherine Salignier, une pédiatre, a un conseil. "Les parents doivent avoir confiance en eux. C'est-à-dire que 'non tu ne me lâcheras pas la main dans la rue parce que c'est dangereux. Et si moi, [la mère ou le père] je te dis non, tu ne le feras pas'. Si c'est dit calmement, gentiment, l'enfant va le respecter. Il n'y a pas besoin de crier, voire de hurler", assure la pédiatre. 

"Être parent, ça s'apprend", poursuit Catherine Salignier. On peut même se faire aider, demander conseil, lorsqu'on n'y arrive pas. Et l'une des manières d'y parvenir, c'est de se recentrer sur le rythme de l'enfant, en réalisant, par exemple, le nombre de fois où l'on dit à son enfant "attend" ou bien "dépêche-toi" dans une seule et même journée.