L'autopalpation est une méthode de prévention du cancer du sein encore trop peu pratiquée en France. 1:41
  • Copié
Caroline Baudry, édité par Loane Nader / Crédits photo : MYCHELE DANIAU / AFP , modifié à
Chaque jour, Europe 1 se penche sur une idée ou un problème du quotidien. Une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie. Mais la survie est de près de 90% quand il est diagnostiqué suffisamment tôt. L'autosurveillance des seins, à tout âge, est ainsi encouragée par les médecins, comme l'a constaté Europe 1 dans un atelier de sensibilisation à l'autopalpation.

Ce mois d'octobre, dédié à la prévention du cancer du sein ou d'une forme avancée de la maladie, est comme chaque année l'occasion de rappeler les gestes qui peuvent sauver une vie. Ainsi, la mairie du 6ᵉ arrondissement de Paris a mis en place un atelier de sensibilisation à l'autopalpation, organisé par l'Atelier Cognacq-Jay, qui accompagne les malades. Une vingtaine de participantes sont présentes, comme Rose, qui affirme sentir deux boules cancéreuses dans la poitrine de ce mannequin en plastique. "J'ai une proche qui a justement eu le cancer du sein, et qui l'a eu à mon âge", confie-t-elle au micro d'Europe 1.

La jeune femme de 26 ans reproduira alors l’auto-examen chez elle. D'abord en observant la forme de ses seins, l’aspect de la peau et du mamelon, pour repérer une éventuelle anomalie soudaine, puis en se tâtant à la recherche d’une grosseur.

Olivia a 53 ans et suit la formation pour ne jamais oublier ce geste qui lui a sauvé la vie. "J'ai eu deux cancers du sein, c'est moi qui les ai trouvés à l'autopalpation. J'avais 40 ans et c'est sous la douche en me lavant que j'ai senti une boule. Si je ne l'avais pas, clairement, je serais morte aujourd'hui. C'est bien qu'octobre rose soit là pour mettre le sujet sur la table, parce que sinon je ne dis pas à mes collègues 'palpez-vous les seins'", admet la quinquagénaire. 

Pourtant, cela doit être un réflexe dès l’adolescence, insiste l’animatrice Julie Verdoux, infirmière en cancérologie. Pour cause, les cancers chez les moins de 50 ans sont plus agressifs, précise-t-elle. Car les cellules, y compris cancéreuses, se renouvellent et se multiplient beaucoup plus vite que chez les femmes plus âgées.