EPR de Flamanville : le patron d'EDF confirme le retard de mise en service

Mi-avril, l'électricien avait reconnu que diverses recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire"pourraient" se traduire par de nouveaux retards et surcoûts.
Mi-avril, l'électricien avait reconnu que diverses recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire"pourraient" se traduire par de nouveaux retards et surcoûts. © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP , modifié à
Jean-Bernard Lévy a confirmé mardi que la reprise de certaines soudures de l'EPR de Flamanville entraînerait un retard dans la mise en service du réacteur nucléaire.

Le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy a indiqué mardi que la reprise de certaines soudures de l'EPR de Flamanville dans la Manche entraînerait un retard dans la mise en service du réacteur nucléaire. "Nous allons avoir du retard à cause de la reprise de ces soudures", a confirmé le patron d'EDF lors d'une conférence. "On est clairement dans la phase de réapprentissage (de construction de centrales, NDLR) mais il ne faut pas non plus noircir le tableau".

Mi-avril, l'électricien avait reconnu que diverses recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "pourraient" se traduire par de nouveaux retards et surcoûts de l'European Pressurised Reactor (EPR). Les experts de l'ASN avaient alors estimé qu'EDF devait engager dans son réacteur des travaux complexes à la suite de problèmes de soudures.

Le calendrier et le coût de construction effectué après la publication de l'avis de l'ASN

Dans un communiqué diffusé dans la soirée, EDF a précisé que "le calendrier et le coût de construction de l'EPR de Flamanville sera effectué après la publication de l'avis de l'ASN, attendu dans quelques semaines". Il y a un an, EDF avait annoncé des "écarts de qualité" sur des soudures du réacteur nucléaire en construction dans la Manche, en Normandie, dont le démarrage est officiellement prévu fin 2019.

EDF avait proposé de laisser ces soudures en l'état en prouvant avec des essais qu'elles ne posaient pas de problème de sûreté, et de renforcer les contrôles pendant le fonctionnement du réacteur. Ce qui lui permettrait d'éviter des travaux complexes, potentiellement longs et coûteux. "En France, on a rencontré de nombreux obstacles", a ajouté Jean-Bernard Lévy. "On a un EPR en Chine qui fonctionne parfaitement bien. On a recommencé à construire des centrales nucléaires il y a une dizaine d'années après s'être arrêté pendant 15 ans".