Environnement : le projet de nouveaux forages pétroliers en Gironde fait polémique

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Stéphane Place // crédits : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
Le projet contesté de nouveaux forages pétroliers dans la forêt de la Teste-de-Buch en Gironde a reçu un avis favorable après une enquête publique. En Gironde, l'opposition est vive, notamment chez les défenseurs de l'environnement qui veulent protéger cette zone déjà lourdement touchée par des incendies l'année dernière. Europe 1 s'est rendue sur place pour analyser la situation. 

Un forage qui fait polémique. Alors que la COP 28 débute ce vendredi, un projet de forages pétroliers en Gironde vient de recevoir un avis favorable après une enquête publique. Ce projet, porté par Vermilion Energy, prévoit l'ajout de huit puits supplémentaires sur le site de Cazaux où un gisement de pétrole est exploité depuis les années 60. Un avis favorable qui provoque l'ire des défenseurs de l'environnement. 

"C'est totalement contradictoire. Si on doit arrêter les hydrocarbures en 2040 pourquoi forer huit puits supplémentaires ?", s'interroge, au micro d'Europe 1, un habitant du bassin d'Arcachon. L'homme est loin d'être le seul à s'interroger sur ce projet de nouveaux puits sur un site qui en compte déjà une cinquantaine pour une production de 1.500 barils par jour. "Il y a quand même beaucoup de cynisme à voir de nouveaux puits intervenir dans une forêt qui en 2022 a subi des mégafeux sur un territoire qui, au-delà des incendies, subit le dérèglement climatique avec notamment l'érosion et la submersion marine", peste Vital Baude, conseiller régional écologiste de Nouvelle-Aquitaine.  

Préparer l'après 2040 

Pour le producteur de pétrole, la création de ces huit puits a pour objectif de préparer au mieux l'après 2040 et la fin de la production des hydrocarbures. "La réalisation de quelques puits supplémentaires nous permettrait d'optimiser au mieux et de maintenir stable notre production sur ce gisement pétrolier. C'est vraiment le but pour préparer l'avenir", défend Pantxika Etcheverry, la directrice générale France de Vermillion Energy. Le fin mot de cette polémique sera donné par le préfet de la Gironde qui devra prendre un arrêté d'autorisation ou de refus du projet.