En quoi consiste l'opération «collège désert» qui touche des établissements scolaires partout en France ?

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Philippe Folgado / Crédit photo : Eric Broncard / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
Des enseignants et des parents d'élèves sont opposés aux mesures du "choc des savoirs", annoncées par le gouvernement de Gabriel Attal. L'idée des "groupes de niveau" en français et en mathématiques est celle qui reçoit le plus de critiques, les enseignants dénonçant une stigmatisation possible des élèves en difficulté. 

Parents d'élèves et corps enseignant unis dans un même mouvement de protestation. Opposée aux mesures prévues dans le "choc des savoirs" du Premier ministre, Gabriel Attal, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a imaginé l'opération "collège désert".

Parents comme enseignants opposés aux "groupes de niveau"

Cette opération, lancée il y a trois semaines, a pour objectif d'inciter les parents à ne pas envoyer leurs enfants au collège. Les enseignants, qui eux ne font pas grève, accueillent alors les élèves qui ne peuvent pas rester chez eux.

Une manière pour chacun de s'opposer aux nouvelles mesures qui doivent être mises en place à la prochaine rentrée scolaire. La mesure d'instaurer des "groupes de niveau" en classe de sixième et de cinquième en français et en mathématiques, annoncée par Gabriel Attal en décembre, alors ministre de l'Éducation nationale, est celle qui cristallise le plus de critiques. 

Les élèves seront séparés en trois groupes : "à besoins", "faible à moyen" et "satisfaisant au-delà". Les enseignants regrettent le "tri" imposé aux élèves et craignent une possible stigmatisation des enfants qui seront dans le groupe le plus faible. Le "choc des savoirs" prévoit également des classes préparatoires en seconde, un stage obligatoire en seconde ou la mise en place d'évaluations nationales standardisées.

L'opération "collège désert" se déroule dans plusieurs villes en France. Le 12 mars, 25 collèges parisiens avaient participé à ce genre d'actions. Ce jeudi, l'opération était prévue dans plusieurs établissements scolaires dans le département de Seine-Saint-Denis, fortement mobilisés depuis plusieurs semaines pour dénoncer le manque de moyens, mais également à Bordeaux.