Désormais, les habitants peuvent commander depuis leur smartphone, l'allumage de l'éclairage public. 1:25
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Charles Guyard, édité par Yanis Darras , modifié à
Pour réduire sa facture énergétique, la ville de Saint-Brieuc en Bretagne teste l'éclairage à la demande. Dès 22 heures, certaines rues de la ville sont plongées dans le noir. Les habitants peuvent alors utiliser l'application "j'allume ma rue" en sortant ou en rentrant chez eux, pour éclairer juste devant chez eux pendant une dizaine de minutes.

La facture d'électricité grimpe pour les villes et les villages français. Et elle devrait flamber l'année prochaine. Alors, toutes les économies d'énergie sont bonnes à prendre. Passage au LED de l'éclairage public, diminution de ce dernier... les solutions existent pour soulager les communes. A Saint-Brieuc en Bretagne, la commune a décidé d'être encore plus radicale. Dès 22 heures, au lieu de minuit, la ville coupe l'éclairage public dans 14 de ces rues. Mais pas question de laisser les habitants dans le noir, grâce à l'application, "j'allume ma rue". 

Une quinzaine de communes ont adopté ou teste le dispositif, dont Saint-Brieuc. La ville bretonne de 45.000 habitants est la plus grande ville de France à avoir ce système. "J'appuie sur 'j'allume ma rue' et là, quelques secondes après, j'ai de la lumière", explique Monique, une habitante de la ville. 

La lumière en un clic

Sur son téléphone portable, un plan du quartier s'affiche et un point rouge apparaît. "C'est là ou nous sommes", précise-t-elle au micro d'Europe 1. Depuis un mois, les Briochins sont devenus maîtres de l'éclairage public. En un clic, ils peuvent ainsi allumer eux-mêmes les lampadaires. Loïc, un riverain, s'en félicite : "C'était extrêmement désagréable de rentrer chez soi sans rien voir. Donc là c'est une bonne solution. Et en plus, ça consomme beaucoup moins d'énergie". 

Faire des économies, c'est l'une des raisons avancées par la mairie pour tester ce dispositif dans 14 rues qui restaient alors éclairées en continu jusqu'à minuit. Cette fois, la lumière s'éteint à 22 heures et se rallume à la demande pendant six minutes.

Un premier bilan dressé en mars prochain

"Il faut savoir que la facture pour la ville en 2022 s'élevait à 400.000 euros. On estime qu'on sera environ 800.000 euros sur 2023, donc on doit prendre des mesures dans un souci d'économie d'énergie", explique Nadia Druillennec, adjointe aux travaux. Mais la ville s'assurera que le sentiment d'insécurité des habitants soit pris en compte au cours de l'expérience, précise-t-elle. 

Un bilan sera fait en mars 2023 et s'il s'avère concluant, la municipalité pourrait alors étendre le concept à l'ensemble de la ville.