Le prix de l'électricité risque d'être tellement élevé que certaines communes craignent de ne pas pouvoir payer. 1:32
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Alexandra Jaegy, édité par Ophélie Artaud
Alors que le prix de l'électricité ne cesse d'augmenter, les collectivités ne sont pas concernées par le bouclier tarifaire de l'État. Une situation difficile à assumer pour certaines petites communes, qui pourraient se retrouver avec des factures exorbitantes. Certains maires, comme celui de Montataire, dans l'Oise, envisagent de ne plus payer.

Alors que l'approvisionnement d'énergie connait de fortes tensions, le prix affiché sur les factures concentre toutes les inquiétudes. Pour les particuliers, il existe des tarifs réglementés fixés par l'État qui limitent les hausses. Mais les collectivités locales ne sont pas concernées par ce bouclier. Certaines petites communes connaissent des augmentations si élevées qu'elles menacent de ne plus payer. C'est le cas dans la ville de Montataire, dans l'Oise. Le maire, Jean-Pierre Bosino, s'est exprimé sur Europe 1.

"On nous annonce des tarifs à 2,5 millions"

"L'an dernier, notre facture d'électricité pour l'année s'est élevée à environ 600.000 euros. Et le nouveau contrat, pour l'instant, nous annonce des tarifs à 2,5 millions. On ne pourra pas payer. Quel service municipal dois-je fermer pour compenser ? Mes centres de loisirs ? Ma restauration scolaire ? Est-ce que je ferme la mairie trois jours sur cinq dans la semaine pour faire des économies d'électricité ? Qu'est-ce que je fais ? C'est impossible", regrette-t-il.

"Les communes comme la mienne sont tenues d'aller sur le marché de l'électricité et donc de faire des appels d'offres pour avoir une fourniture d'électricité. Nous devons pouvoir revenir aux tarifs réglementés, c'est-à-dire au tarif qui est pratiqué pour n'importe quel citoyen et que nous ne soyons plus obligés de passer par des marchés publics pour acheter de l'électricité comme les entreprises", ajoute le maire de Montataire. "Je suis membre du comité directeur de l'Association des maires de France. Tous les maires que j'ai entendu sur cette question-là sont fous de rage. C'est scandaleux !", conclut-il.