5:58
  • Copié
avec AFP / Crédit photo : MAYLIS ROLLAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
Le Premier ministre Gabriel Attal s'est rendu dans une exploitation agricole à Montastruc-de-Salies en Haute-Garonne. Il a présenté les annonces du gouvernement destinées à répondre à la colère des exploitants. Dans la matinée, plusieurs axes de la région parisienne étaient bloqués à la circulation. Suivez notre direct.
L'ESSENTIEL

Alors que le mouvement de contestation des exploitants se durcit depuis plusieurs jours, au point de gagner la région parisienne, Gabriel Attal s'est rendu, ce vendredi, à Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne. Le Premier ministre a présenté diverses mesures destinées à répondre à la grogne. Les agriculteurs dénoncent des normes jugées excessives, des revenus trop bas et une concurrence déloyale en provenance d'autres pays européens, se mobilisent dans plus de 80 départements. 

Les principales informations :

  • Le mouvement de contestation des agriculteurs se poursuit ce vendredi
  • Gabriel Attal s'est rendu dans une exploitation agricole de Haute-Garonne pour présenter les mesures du gouvernement
  • Le chef du gouvernement s'est rendu sur le barrage de l'A64 à Carbonne, point de départ de la mobilisation
  • Un barrage qui sera d'ailleurs levé samedi midi, a annoncé l'éleveur Jérôme Bayle
  • De son côté, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, appelle à continuer la mobilisation

Le président de la FNSEA appelle à poursuivre la mobilisation

La FNSEA et les Jeunes agriculteurs, après avoir interrogé leurs adhérents, ont pris "la décision de poursuivre cette mobilisation", a déclaré vendredi le président de la FNSEA Arnaud Rousseau sur TF1.

"Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin", a-t-il dit en estimant que les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, destinées à apaiser les agriculteurs, étaient "trop justes" et "ne (répondaient) pas" à toutes les attentes.

Jérôme Bayle annonce la levée du barrage de l'A64

A l'origine du mouvement de contestation des agriculteurs, l'éleveur Jérôme Bayle a annoncé, ce vendredi soir, la levée du barrage de l'autoroute A64, point de départ de la mobilisation. Une décision qui prendra effet samedi midi.

Les annonces d'Attal "très largement insuffisantes", selon la Confédération paysanne

Les mesures d'aides et de simplification pour les agriculteurs annoncées par le Premier ministre Gabriel Attal sont "très largement insuffisantes", a affirmé vendredi sur RTL la porte-parole de la Confédération paysanne, Laurence Marandola, qui a appelé à "rester mobilisé".

"On continuera à rester mobilisé. Ce n'est pas nécessairement des barrages, il y aura différentes formes de mobilisations, sur la route, sur des ronds-points, devant des grandes surfaces, des façons inventives de dire au gouvernement que c'est très largement insuffisant", a-t-elle annoncé.

Le Premier ministre va se rendre sur le blocage de l'A64

Après avoir dévoilé une série de mesures à l'endroit du monde agricole, le Premier ministre prend la direction du barrage de Carbonne, sur l'autoroute A64. C'est là qu'est né, il y a près d'une semaine, le mouvement de contestation, qui s'étend désormais dans tout le pays. Sa venue a été confirmée par l'une des figures du mouvement, l'agriculteur Jérôme Bayle, à l'origine de la contestation dans la région. "On va partir ensemble", a-t-il annoncé à la presse, après les annonces du chef du gouvernement.

Attal annonce la suppression de la hausse de la taxe GNR

Le Premier ministre annonce que la hausse de la taxe sur le gazoil non routier (GNR) va être supprimé. Le chef du gouvernement indique également une simplification de la procédure pour bénéficier de l'exonération fiscale sur ce carburant. "D’ici à l’été, quand vous serez livré du carburant, la déduction sera faite immédiatement et l’État compensera", ajoute-t-il. 

Attal s'engage à augmenter les aides d'urgence pour la maladie des bovins

Gabriel Attal a annoncé l'augmentation des indemnisations pour soutenir les exploitations les plus en difficulté face à la maladie hémorragique épizootique (MHE), une nouvelle pathologie qui affaiblit les vaches, lors d'un déplacement en Haute-Garonne.

Il a évoqué un "budget de 50 millions d'euros" et annoncé une "augmentation du taux d'indemnisation à 90%" pour les éleveurs touchés par cette maladie apparue en septembre dans les élevages du sud-ouest. Le gouvernement avait fixé la semaine dernière à 80% l'indemnisation de la valeur des vaches mortes et des frais vétérinaires.

La France "s'oppose" à la signature de l'accord commercial entre l'UE et le Mercosur

"La France s'oppose de manière très claire" à "la signature" de l'accord commercial controversé entre l'Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur, a assuré vendredi le Premier ministre Gabriel Attal.

"Je le redis ici de manière très claire, très nette. Le président de la République s'y est toujours opposé et nous continuons et continuerons à nous y opposer", a-t-il dit dans une exploitation agricole de Haute-Garonne. Le Mercosur et l'UE négocient depuis des années cet accord qui achoppe sur des questions environnementales. Il est dénoncé notamment par les agriculteurs français, pour le risque de concurrence déloyale de la part de produits sud-américains.

Gabriel Attal veut "faire respecter la loi Egalim"

Le Premier ministre annonce que le gouvernement imposera des sanctions contre "trois entreprises" qui "ne respectent pas les lois Egalim" qui visent à protéger le revenu des agriculteurs dans le cadre des négociations avec les industriels et les supermarchés. "L'objectif est clair : faire respecter Egalim partout, sans exception", a déclaré le Premier ministre lors d'un déplacement en Haute-Garonne. Gabriel Attal a également annoncé le renforcement des contrôles et promis de mettre une "pression maximale" sur les négociations en cours entre les acteurs.

Gabriel Attal annonce dix mesures de simplification immédiate

Le Premier ministre évoque notamment le délai de quatre mois qui s'impose aux agriculteurs lorsque ces derniers veulent déposer un recours contre un projet. Un délai réduit à seulement deux mois pour les particuliers. "Je vais donc abroger ce délai", annonce le Premier ministre. Gabriel Attal indique également que l'OFB (Office français de la biodiversité) "passera sous le contrôle du préfet". S'agissant des contrôles qui s'imposent aux exploitants, "il ne pourra pas y avoir plus d'un passage pour un contrôle", a déclaré le chef du gouvernement. 

Gabriel Attal annonce également une mesure de simplification sur les haies. "Il y a 14 règlementations différentes sur le sujet. On va donc passer de 14 à une seule règlementation". 

Gabriel Attal s'exprime sur les normes

Le Premier ministre s'est engagé à "réduire drastiquement nos normes lorsqu'elles ne font pas sens", indique-t-il. Le chef du gouvernement évoque aussi la mise en place du "mois de la simplification" jusqu'à l'ouverture du Salon de l'Agriculture.

Gabriel Attal prend la parole et évoque "un jour important" pour l'agriculture

"C'est un jour de sursaut, un nouveau chapitre qu'il faut ouvrir pour l'agriculture française" déclare le Premier ministre, en préambule de son intervention. Le chef du gouvernement dit vouloir "mettre l'agriculture au-dessus de tout". 

Gabriel Attal est arrivé à Montastruc-de-Salies

Le Premier ministre est arrivé dans cette petite commune de Haute-Garonne où il doit annoncer les mesures du gouvernement pour répondre à la colère des exploitants. Il va d'abord s'entretenir avec des agriculteurs, dont Jérôme Bayle, l'éleveur à l'origine du mouvement de contestation.

Incendie à Narbonne d'un bâtiment de la Mutualité sociale et agricole 

Un bâtiment vide de la Mutualité sociale agricole (MSA) à Narbonne a été victime vendredi d'un incendie en marge d'une manifestation d'agriculteurs, a appris l'AFP auprès de la préfecture de l'Aude.

"Le bâtiment de la MSA était vide, c'est un bâtiment de 300 m2 avec un étage, il y a eu un début d'incendie", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la préfecture, précisant que l'incendie s'était déclaré "en marge de la manifestation" des agriculteurs, réunis sur place.

En Île-de-France, les agriculteurs se dirigent vers le péage de Saint-Arnoult

Le rendez-vous est fixé en début d'après midi sur les axes routiers d'Île-de-France. La cinquantaine d'agriculteurs qui ont coupé la N118 tôt dans la matinée font route vers l'A10. Une centaine de tracteurs forment la tête de cortège. "On montre qu'on est là, aux portes de Paris. On attend à peu près 200 tracteurs. Mes collègues seront partout, en Seine-et-Marne, sur l'A12, sur l'A13, l'A1, l'A6... C'est prévu pour durer. On attend les annonces de M. Attal, mais il va falloir des vraies annonces. Parce que le blabla, ça suffit", déclare notamment Christophe Robin, porte-parole de la FDSEA Île-de-France. 

L'opération "Blocus de Paris" devrait se poursuivre jusqu'au moins minuit ce vendredi soir. 

Gabriel Attal fera ses annonces depuis Montastruc-de-Salies en Haute-Garonne

Le Premier ministre Gabriel Attal va se rendre à Montastruc-de-Salies, en Haute-Garonne, pour faire ses annonces ce vendredi. Il est attendu sur place à partir de 16h30 accompagné du ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, et du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu.  

Deux autoroutes du sud de la France fermées sur près de 400 kilomètres 

Deux importantes autoroutes du sud de la France sont fermées vendredi matin sur près de 400 km sur un axe allant du sud de Lyon vers l'Espagne, du "jamais vu", a-t-on appris auprès de la société exploitant ces axes, Vinci Autoroutes. L'A7 et l'A9 sont coupées entre Chanas (Isère) et Sigean (Aude) à la demande des autorités: "On n'avait jamais vu ça, d'une telle ampleur et sur une telle durée", a expliqué à l'AFP une porte-parole de Vinci.

Cinq barrages autour de Paris à partir de 14 heures

La section d'Ile-de-France du syndicat majoritaire agricole FNSEA a annoncé vendredi qu'elle prévoyait de mettre en place des barrages au niveau de cinq péages dans le sens province-Paris à partir de 14 heures dans un message transmis à l'AFP.

L'organisation, en lien avec la section locale des Jeunes agriculteurs, avait menacé dès jeudi de mettre en place un "blocus" de la capitale. Des "points de blocage", menés par 11 sections locales, sont prévus sur les autoroutes A6, A13, A16 et sur la RN14, et au péage de Saint-Arnoult sur l'A10-A11, point de trafic important vers l'ouest de la France.

L'A1 bloquée près de Lille

Une partie des 200 tracteurs qui ont investi l'autoroute A1 ce jeudi ont passé la nuit à hauteur de l'échangeur de Seclin avec mur de paille et barbecue. À cet endroit de l'autoroute la plus fréquentée d'Europe, le trafic de plusieurs dizaines de milliers de véhicules et de poids lourds a été interrompu. Les agriculteurs manifestants ont affiché leur volonté de maintenir le blocage : "Si on ne bloque pas la route, le gouvernement fera rien. Là, ça fait des mois qu'on dit que ça ne va plus et rien ne bouge. On espère que les Français nous comprendront. On veut pas les embêter. On veut juste dire que si nous on peut plus produire et bien c'est eux qui mourront de faim demain", explique Christine, la vice-présidente de la FDSEA du Nord.

Sur ce point de blocage, tout le monde attend les annonces de Gabriel Attal. Quentin Destombes, responsable du syndicat des Jeunes agriculteurs, estime que le gouvernement a les cartes en main pour apaiser la colère paysanne : "Je dirais au gouvernement que plus vite on aura des réponses concrètes et plus vite on retournera dans nos fermes. Ça fait un an qu'on défend les mêmes idées et on nous mène en bateau. Aujourd'hui, c'est le pétard qui a capoté".

Ce vendredi matin, les manifestants envisagent de lever leur blocage, mais pour aller s'installer plus loin vers le sud, à hauteur de la barrière de péage d'Arras.

Bruno Le Maire dénonce des "infractions" à la loi Egalim de la part d'industriels et de distributeurs

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué vendredi lors d'un point presse avoir relevé "un certain nombre d'infractions" à la loi Egalim, qui ont une incidence sur les revenus des agriculteurs, de la part "des industriels" et "de certains distributeurs".

"Dès la semaine prochaine, j'enverrai à tous les industriels et à tous les distributeurs qui sont en infraction des injonctions de se conformer à la loi. Je ne leur laisserai que quelques jours pour se conformer strictement et rigoureusement à la loi", a ajouté le ministre, à l'issue d'une réunion de suivi sur les négociations commerciales entre la grande distribution et ses fournisseurs.

Pour le président des Jeunes agriculteurs, "aucune cause ne justifie des dégradations, des violences"

"Aucune cause ne justifie des dégradations, des violences", a estimé vendredi le président des Jeunes agriculteurs, Arnaud Gaillot, sur Sud Radio alors que des manifestants s'en sont pris mercredi et jeudi à des symboles de l'État et à des grandes surfaces. "On a toujours été très clair, et on l'a répété à nos adhérents, les mobilisations (doivent se faire) dans le respect des biens et des personnes", a déclaré le responsable de l'organisation, qui associée avec la FNSEA, représente la majorité de la profession.

"Malheureusement, on a aussi des agriculteurs à l'heure actuelle qui sont désespérés" et "c'est aussi difficile pour nos responsables de les contrôler", a relevé Arnaud Gaillot. Mais les débordements relevés par exemple à Agen, où des agriculteurs ont déversé mercredi et jeudi purin, pneus et paille devant la préfecture, un restaurant McDonald's et une centrale d'achat du groupe Système U, "ce n'est pas sous nos syndicats", a-t-il affirmé.

Dans le Lot-et-Garonne, c'est la Coordination rurale qui contrôle depuis deux décennies la Chambre d'agriculture départementale. Les forces de l'ordre ne sont pas intervenues à ce stade face aux actions des manifestants, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, estimant jeudi soir sur TF1 que les agriculteurs ne s'en prenaient pas aux policiers ni aux gendarmes, et ne mettaient pas le feu aux bâtiments publics.