Volvic 1:28
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Jean-Luc Boujon, édité par Laetitia Drevet , modifié à
En Auvergne, de plus en plus de ruisseaux s'assèchent, devenant au fil des années de simples filets d'eau. Et de plus en plus de voix s'élèvent contre la société Volvic, propriété du groupe Danone, accusée de faire baisser les débits des cours d'eau par ses prélèvements. 
REPORTAGE

Le Partizon est l’un des innombrables ruisseaux d'Auvergne, région longtemps considérée comme le "château d'eau de la France". Mais aujourd'hui, ce n'est plus qu'un mince filet d'eau. "Il y avait environ 50 à 60 cm d’eau ici, les gens se baignaient. Aujourd’hui c’est un filet d’eau, ça n’a rien à voir avec ce que l’on a connu il y a 15 ou 20 ans. Il y a 2 cm maximum", s'alarme Jacky Massy, de l'association de défense de l'environnement Preva, au micro d'Europe 1. 

En cause ? Il y a d’une part les agriculteurs, qui prélèvent beaucoup d'eau pour leurs cultures. Mais pour Jacky Massy, c’est surtout à Volvic que revient la responsabilité. L'entreprise de vente d'eau en bouteille est accusée de faire baisser les cours d'eau par ses prélèvements, notamment en été. "Depuis 2017, on a des sécheresse extrêmement dures. Mais il y a devant nos yeux des volumes d’eau énormes qui sortent de la société des eaux de Volvic. Et toujours au mauvais moment, c’est-à-dire pendant l’été. En pleine canicule, on voit des camions sortir de l’usine", s'agace le militant.

Danone récuse ces accusations

Volvic, marque du groupe Danone, récuse ces accusations en bloc. "Aujourd’hui, par rapport à une autorisation qui nous est accordée, on répond aux besoins des marchés et des consommateurs, en ne puisant pas la totalité de l’eau qui nous est accordée", assure Cathy Le Hec, responsable de la protection des sources.

L'Etat est aussi pointé du doigt par ceux qui accusent Volvic. Ils le considèrent beaucoup trop complaisant avec les droits de captage de Danone, qui ont beaucoup augmenté ces dernières années.