Empoisonnements à Besançon : un anesthésiste soupçonné reste mis en examen

Le Dr Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir empoisonné sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dont deux sont morts.
Le Dr Frédéric Péchier est soupçonné d'avoir empoisonné sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dont deux sont morts. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Alors qu'il demandait à être placé sous le statut de témoin assisté, un médecin anesthésiste soupçonné de sept empoisonnements a été maintenu en examen mercredi.

La Chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon a décidé mercredi de maintenir en examen un médecin anesthésiste soupçonné de sept empoisonnements, dont deux mortels, a-t-on appris auprès de son avocat, qui avait demandé que son client soit placé sous le statut de témoin assisté. "La mise en examen est confirmée", a indiqué Me Randall Schwerdorffer à l'AFP.

Mis en examen depuis mars. Le Dr Frédéric Péchier, 45 ans, est mis en examen depuis le 6 mars pour "empoisonnement avec préméditation", soupçonné d'avoir empoisonné sept patients âgés de 37 à 53 ans, entre 2008 et 2017, dans deux cliniques privées de Besançon. Début septembre, ses avocats avaient demandé la levée de cette mise en examen et que leur client soit placé sous le statut de témoin assisté, affirmant qu'il n'existait "aucun indice grave et concordant" à son encontre.

La thèse du "pompier pyromane". Selon les premiers éléments de l'enquête, des doses létales de potassium et d'anesthésiques ont été volontairement administrées à quatre patients de la clinique Saint-Vincent - dont deux sont morts - et à trois patients de la polyclinique de Franche-Comté lors d'opérations sans difficulté particulière. Ces sept personnes ont fait des arrêts cardiaques, deux en sont mortes et cinq ont pu être réanimées. Frédéric Péchier n'était pas en charge de ces patients, mais il a été appelé pour ranimer certains d'entre eux. Depuis le début de l'affaire, ce praticien réputé du milieu médical bisontin clame son innocence. Mais le fait que l'anesthésiste ait exercé dans les deux établissements et qu'il ait parfois posé le bon diagnostic pour réanimer ces patients en arrêt cardiaque le désigne comme principal suspect aux yeux des enquêteurs qui privilégient la thèse du "pompier pyromane".