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Emmanuelle Wargon, ​secrétaire d’État auprès de la ministre chargée de la Transition écologique et solidaire, a apporté son soutien aux agriculteurs, mercredi sur Europe 1. 
INTERVIEW

Emmanuelle Wargon répond au malaise du monde agricole. Alors que les agriculteurs ont fait part de leur mal-être, lundi et mardi, la secrétaire d’État auprès de la ministre chargée de la transition écologique et solidaire leur a apporté son soutien sur Europe 1.

"Il y a beaucoup d’irrationnel, d’exagération et parfois même d’hystérie sur le fait que les agriculteurs seraient des empoisonneurs. Il faut s’opposer à ça", a assuré Emmanuelle Wargon, interrogée mercredi. "On a une belle agriculture en France, une agriculture durable, ce n’est pas la France qui le dit, mais les classements internationaux. Le magazine The Economist publie un classement qui place la France en premier", a poursuivi la secrétaire d'État. 

"Agribashing" ou déconsidération du monde agricole et de ses pratiques, surtransposition de règlements européens, accords de libre-échange, retards de paiements des aides européennes... les motifs de crispation des agriculteurs sont nombreux. Plusieurs centaines d'entre eux ont manifesté devant des préfectures, mardi matin, à l'appel de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs. 

"L'objectif du gouvernement est d'atteindre moins 50% de pesticides en 2025"

Un projet d'arrêté ministériel, qui prévoit de fixer une distance minimale de cinq à dix mètres entre les habitations et les zones de pulvérisation de pesticides, est également au cœur des préoccupations des agriculteurs. Plusieurs maires ont pris des arrêtés plus sévères, fixant une distance minimale à plusieurs dizaines de mètres, parfois jusqu'à 150, entre les habitations et les zones d'épandage. 

"Nous avons mis des distances de 3 à 5 mètres selon les cas. Certains maires ont pris des arrêtés à 150 mètres, avec une énorme exagération et parfois un côté coup de communication. Ces maires ont parfois oublié de se concerter avec les agriculteurs", a critiqué Emmanuel Wargon, qui a tout de même défendu le bien-fondé de ces arrêtés. "C’est un appel à ce que l’agriculture réduise progressivement sa consommation de pesticides. Cet appel est sain : l’objectif du gouvernement est d’atteindre moins 50% de pesticides en 2025", a conclu la secrétaire d'État.