Emmanuel Macron "avait besoin" d'Alexandre Benalla, selon Vincent Crase

Vincent Crase crédit : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP - 1280
Vincent Crase assure qu'Emmanuel Macron avait "besoin" d'Alexandre Benalla à ses côtés. © GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
L'ancien employé LREM mis en examen aux côtés d'Alexandre Benalla, Vincent Crase, assure que le président pouvait se reposer sur son conseiller.

Alors qu'il est mis en examen pour violences en réunion commises lors du 1er mai 2018, Vincent Crase revient dans un livre, Présumé coupable, sur les relations qui unissaient le chef de l'État et Alexandre Benalla. Il a notamment confié l'admiration réciproque entre son "ami" Benalla et le président Macron, au Parisien.

L'ancien employé LREM explique au Parisien que "chez Alexandre [Benalla], il y a du respect et de l’admiration. Et chez Macron, sans doute un peu d’admiration." Mais ce qui liait les deux hommes tout particulièrement, c'est l'utilité d'Alexandre Benalla auprès du président. "Les présidents veulent avoir leur sécurité en main. Ils aiment avoir à leurs côtés des gens hors de la caste des fonctionnaires de l’Intérieur, qui peuvent leur débrouiller un truc très vite, sans toute la lourdeur administrative", observe Vincent Crase.

Une relation étroite entre Emmanuel Macron et Alexandre Benalla

Selon lui, Alexandre Benalla était capable d''organiser très vite un dîner au restaurant" pour permettre au président et son épouse de souffler. "Benalla, c'était une courroie de transmission très importante au Château." Un statut qui lui permettait également quelques familiarités avec le président.  "Je l’ai vu entrer dans le bureau du 'PR' (président de la République, ndlr) et lui dire : 'Il faudrait peut-être aller se couper les tifs !' Des trucs que personne n’oserait dire à un président. Lui le faisait. Emmanuel Macron savait qu’il pouvait se reposer sur Alexandre."

Quant à l'affaire du 1er-Mai - Alexandre Benalla et Vincent Crase sont soupçonnés d'avoir molesté des manifestants à Paris -, pour l'ancien employé de LREM, le président était au courant dès le soir de l'événement. "C'est peut-être Alexandre qui m'a menti. Il m'a dit le lendemain : 'Le président est au courant, il est furieux.'" Pourtant cela ne correspond pas à la version de l'Élysée. "Ils m’ont lâché, mais je le comprends. Ils n’allaient pas sauver le soldat Crase !", reconnaît-il auprès du Parisien.