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Clara Guilliet
Interrogé sur le blocage des raffineries, Emmanuel Lépine, le secrétaire général de la branche pétrole de la CGT renvoie la responsabilité au gouvernement.
INTERVIEW

Six des huit raffineries sont bloquées en France lundi. Au total, ce sont 1.500 stations-service sur 12.000 qui sont à sec. Mais pour Emmanuel Lépine, secrétaire général de la branche pétrole de la CGT interrogé sur Europe 1, "si les gens sont embêtés, c'est la conséquence de l'entêtement du gouvernement" qui fait "le sourd."

Obtenir le retrait de la loi Travail. La CGT demande depuis le début du mouvement de contestation le retrait pur et simple de la loi Travail. "Je pense qu'on a mis le clignotant depuis presque un mois", se justifie Emmanuel Lépine. "On avait annoncé un préavis dans les raffineries. La seule réponse que l'on a face à nos actions, c'est l'envoi des forces de l'ordre pour dégager les lieux. Je rappelle que la grève est un droit individuel et je récuse le terme de blocage des raffineries. Il s'agit d'une grève des salariés des raffineries."

"Notre but, ce n'est pas d'embêter les gens", poursuit Emmanuel Lépine. "On dit souvent que la CGT se radicalise. Moi, je dis que c'est le gouvernement qui se radicalise. Il n'a entendu ni les députés avec le 49.3 ni les partenaires sociaux avant ni les manifestants dans la rue." Une nouvelle journée de mobilisation nationale est prévue jeudi contre la loi Travail. "Le gouvernement doit réagir vite pour ne pas continuer à bloquer les gens", conclut Emmanuel Lépine.