Emeutes : la mairie de Paris n'a «pas d'inquiétude» sur d'éventuelles répercussions sur les JO-2024

Anne Hidalgo
En 2008, pour les Jeux de Pékin, le passage de la flamme olympique à Paris avait été marqué par les manifestations des défenseurs du Tibet. © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP
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avec AFP / Crédit photo : CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP , modifié à
Face aux émeutes qui touchent le France depuis plusieurs jours, la mairie de Paris n'a "pas d'inquiétude" quant à d'éventuelles répercussions sur les Jeux olympiques de 2024. En 2022, la finale de la Ligue des champions au Stade de France, épicentre de ces prochains JO, avait tourné au fiasco, remettant en question les capacités du pays à organiser cet événement sportif planétaire.

Bien que "préoccupée" par les violences urbaines des derniers jours en France, la mairie de Paris n'a "pas d'inquiétude" quant à d'éventuelles répercussions sur les Jeux olympiques de 2024, a estimé l'équipe de la maire Anne Hidalgo lundi. "Le contexte social et sociétal est assez préoccupant, mais on est à un an des Jeux. Il ne faut pas confondre les échéances", a estimé le premier adjoint (PS) Emmanuel Grégoire, interrogé par la presse en marge d'une présentation du parcours de la flamme olympique dans la capitale, les 14, 15 et 26 juillet 2024.

"Le risque sécuritaire est là, on le gère"

"Le Tour de France s'organise chaque année très bien", a souligné Emmanuel Grégoire. Même "préoccupé par la situation" en France depuis la mort de Nahel, il dit n'avoir "pas d'inquiétude sur l'incidence que cela aura" à l'été 2024. "Dans un monde qui ne va pas bien, dans un pays qui montre des signes extrêmement inquiétants, cette flamme est une opportunité extraordinaire pour porter une espérance", a déclaré Anne Hidalgo. En 2008, pour les Jeux de Pékin, le passage de la flamme olympique à Paris avait été marqué par les manifestations des défenseurs du Tibet : la flamme avait fini sa course à bord d'un bus en raison des échauffourées. "On a tous en tête le souvenir de choses qui ne s'étaient pas forcément bien passées, on travaille pour que cela apporte de la joie et de l'enthousiasme", a ajouté Anne Hidalgo.

"Oui, nous serons au rendez-vous de la sécurité" même si des perturbations surviendront "sans doute à Paris", a admis son adjoint aux sports Pierre Rabadan, "persuadé que d'ici aux JO, on trouvera un climat social beaucoup plus apaisé". "Le risque sécuritaire est là, on le gère (...) mais il faut arrêter de se focaliser là-dessus", a demandé Emmanuel Grégoire. "Notre pays a l'habitude d'accueillir les événements de façon optimale." En 2022, la finale de la Ligue des champions au Stade de France, épicentre de ces prochains JO, avait tourné au fiasco, remettant en question les capacités du pays à organiser cet événement sportif planétaire.

La protection des sites des JO-2024 "légèrement renforcée"

La "sécurisation des infrastructures" des JO-2024 à Paris a été "légèrement renforcée", a assuré lundi la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera après plusieurs jours de violences urbaines dans plusieurs villes de France causées par le décès d'un jeune homme, tué par un policier. "Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques, on a pris des mesures ces derniers jours pour renforcer encore la sécurisation des infrastructures", a indiqué la ministre, en marge d'un évènement sur les violences dans le sport.

"Elles étaient déjà bien protégées, avec pas mal notamment de surveillance et une présence humaine. Elle a pu être légèrement renforcée. La nation est abimée par tout cela. Ce qui se passe n'est évidemment pas bon pour l'image de la France. Il y a des priorités, le retour de l'ordre républicain, la fin des violences", a-t-elle ajouté. "Des évènements de ce type s'étaient déjà produits quasiment un an en amont des Jeux de Londres, avec des manifestations de violences très fortes dans la foulée de violences policières. L'édition des Jeux de Londres avait été très positive", a-t-elle encore rappelé. Différents sites des JO, notamment en Ile-de-France, se trouvent au coeur des quartiers sensibles qui ont pu s'embraser ces derniers jours après le décès d'un jeune de 17 ans.