Syndicat police 1:21
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William Molinié , modifié à
Les policiers votent à partir de ce jeudi jusqu'au 8 décembre pour élire leurs représentants syndicaux. Un vote très attendu dans une profession où la participation est habituellement massive et dépasse les 80%. Cette année, la liste commune est emmenée par le puissant syndicat Alliance, ce qui pourrait recomposer le paysage syndical.

Qui aura son rond de serviette place Beauvau ? Les policiers élisent leurs représentants syndicaux à partir de 15 heures depuis jeudi jusqu'à jeudi prochain. Cette élection par vote électronique a lieu tous les quatre ans et est surveillée de près par le ministère de l’Intérieur. La participation dépasse généralement les 80%. Cette année, une liste commune est emmenée par le puissant syndicat Alliance, ce qui risque de recomposer le paysage syndical au comité technique ministériel.

Alliance-Unsa font liste commune

C’est un des espaces les plus importants qui permet d’être un incontournable interlocuteur de la place Beauvau. Jeudi, Alliance et SGP-FO se neutralisent avec six sièges chacun. L’Unsa, troisième force, occupe deux sièges. Or Alliance fait désormais liste commune avec l’Unsa et d’autres syndicats d’officiers comme Synergie et de commissaires comme le SCPN et le SICP. Donc mathématiquement, ce bloc devrait devenir majoritaire. Sauf que le syndicat SGP-FO espère contredire ces projections et mise sur une éventuelle désunion dans les mois à venir du bloc Alliance-Unsa.

C'est sans compter le syndicat Alternative Police (CFDT), allié au syndicat majoritaire des officiers (SCSI), qui espère également peser dans l'équation et gagner sa place à Beauvau.

Plusieurs sujets de crispation

Il faut dire qu'après ces élections, il y aura plusieurs dossiers épineux à traiter. Comme la mise en place de la réforme de la police judiciaire, très décriée en interne par les enquêteurs. Par ailleurs, il a été annoncé la délocalisation de certains services de police. Comme par exemple l’IGPN, la police des polices, qui doit s’installer au Havre en 2025.

Ces mesures sont loin de faire l’unanimité. Autant de crispations qui risquent de ressurgir après les élections, à un moment où le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin entend montrer dans la perspective des Jeux olympiques de Paris sa bonne gestion de la maison police.