Égalité hommes-femmes : des lycéens en jupe vendredi

journée de la jupe, nantes 2014 crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP - 1280
Une première journée de la jupe avait été organisée à Nantes en 2014 © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
C'est la première fois que la Journée de la jupe est organisée au niveau national par quatre organisations lycéennes.

Les syndicats lycéens SGL, UNL, UNL-SD et FIDL appellent les élèves, filles comme garçons, à porter une jupe vendredi pour lutter contre le sexisme et les inégalités hommes-femmes.

Dénoncer tous les aspects du sexisme. Il s'agit de dénoncer les inégalités salariales, d'accès aux postes de direction ou de partage des tâches domestiques, mais aussi des phénomènes comme le harcèlement de rue, les inégalités d'orientation entre les filles et les garçons à niveau égal, a expliqué Coline Mayaudon, déléguée à la communication au Syndicat Général des Lycéens (SGL).

Une jupe qui a fait polémique. En 2014, une opération du même type avait été organisée à Nantes à l'initiative d'élèves, soutenue par le rectorat. En pleine contestation du mariage homosexuel, cette journée "ce que soulève la jupe" avait créé la polémique, critiquée par des élus de droite et des membres de la Manif pour tous, laquelle avait demandé sans succès l'annulation de l'opération. Une confrontation musclée entre des lycéens et des anti-mariage gay avait nécessité l'intervention de la police.

Des stickers ou une jupe. Cette année, c'est la première fois que la Journée de la jupe est organisée au niveau national, par quatre organisations lycéennes qui ont mis de côté leurs rivalités pour ce combat contre le sexisme, a précisé Coline Mayaudon. Les organisateurs ont aussi prévu d'envoyer des stickers aux lycées qui en feront la demande, pour que les jeunes qui n'ont pas la possibilité de se mettre en jupe, voire les personnels de l'Éducation nationale, puissent quand même afficher leur soutien à l'opération. "Il y a des filles qui ont peur de porter des jupes dans certains lycées, des lycées qui interdisent le port de la jupe, la pression des parents", souligne-t-elle.