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Louise Sallé // Crédits : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
A partir de lundi, 500.000 élèves en seconde générale et technologique doivent trouver un stage de deux semaines à réaliser fin juin. Les jeunes stagiaires devront effectuer leurs passages en entreprise au même moment. Malheureusement pour eux, les entreprises reçoivent beaucoup de demandes par rapport aux places disponibles. 

Plus de 500.000 élèves en seconde générale et technologique doivent trouver un stage de deux semaines à réaliser fin juin. Contrairement au stage de 3e, les lycéens doivent le réaliser tous au même moment. Y aura-t-il assez de places, dans les entreprises, pour tous les accueillir ?

La mesure avait été annoncée tardivement, en septembre dernier, pour une entrée en vigueur dès cette année. Lorsqu’il était ministre de l’Education, Gabriel Attal avait promis pas moins de 200.000 offres de stage disponibles, mais la plateforme du gouvernement "1 jeune 1 solution", qui recense les propositions de stage depuis lundi, n’en compte que quelques milliers. Plus la date approche, plus les lycéens s’affolent. 

"La plupart ont beaucoup de demandes et pas assez de place"

Il ne reste à Charlotte, lycéenne en seconde à Paris, que trois mois pour trouver un stage. Elle multiplie les demandes, mais pour l’instant n’essuie que des refus. "J'ai du mal à trouver parce que tous les endroits que j'ai contacté ne prennent pas de stagiaires", regrette-t-elle. "Et la plupart ont beaucoup de demandes et pas assez de place". 

Le recours aux "pistons" 

"J'ai envoyé plein de lettres de motivation, une quinzaine je crois", justifie quant à lui Victor. "J'ai eu cinq réponses, que des refus", poursuit-il. "J'ai dû finir par me faire aider par mes parents, via leurs contacts", déplore le lycéen. "J'ai trouvé un stage à la mairie.. Ce n'est pas ce que j'aurais choisi, mais bon, il y a pire". Rémi, qui justement veut éviter les pistons des parents, a consulté les offres sur la plateforme du gouvernement le jour de son ouverture, lundi. "J’y suis allée assez tôt dans la journée, et il n’y en n’avait pas beaucoup, une quinzaine seulement", rapporte Rémi. "Mais juste après, il y en a eu beaucoup plus". 

Sur ce site, les propositions sont assez inégalement réparties dans le pays : une centaine à Paris contre trois à Saint-Etienne, par exemple, étaient affichées ce mardi. C’est en tous cas très loin des 200.000 offres promises par Gabriel Attal. Par ailleurs, pour ce stage, aucun oral ni rapport n’est demandé à l’élève à l’issue des deux semaines d’observation. Certaines sociétés craignent donc de faire de la garderie.