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Louise Sallé
Face à la montée des tensions entre l'école publique et l'école privée, le secrétaire général de l’enseignement catholique a tenu une conférence mercredi soir. L'Objectif pour celui qui représente près de 95% des établissements privés de France : organiser la riposte. 

La tension monte entre le public et le privé. L’enseignement privé sous contrat, en particulier catholique, est sous le feu des critiques depuis l’affaire Stanislas et les propos de la ministre Amélie Oudéa-Castéra. Et alors qu'un rapport parlementaire dénonçant "l’opacité" du financement de l’école privé sera rendu public mardi prochain, le secrétariat général de l’enseignement catholique a tenu une conférence mercredi soir pour organiser sa riposte face à ces contestations qui montent. 

Des établissements "plutôt pauvres"

Devant les journalistes, Philippe Delorme, secrétaire général de l'enseignement catholique, l'assure : l'enseignement catholique est certes financé à 75% par l'État, mais ne croule pas sous l'argent. "On ne cache pas des donateurs milliardaires qui nous financeraient d'une façon occulte. Loin de là", assure-t-il au micro d'Europe 1. 

"Les établissements d'enseignement catholique sont plutôt pauvres puisque environ 30% d'entre eux ont une capacité de financement inférieure à 5%", ajoute-t-il. Et comme dans le public, les contrôles et les inspections sont rares pour vérifier les comptes des établissements. Mais le privé n'est pas responsable. "Les pouvoirs publics n'ont pas suffisamment de moyens humains aujourd'hui pour pouvoir contrôler l'ensemble de nos établissements. Mais on ne demande que ça d'être contrôlé", assure le secrétaire général de l'enseignement catholique. 

Pas de stigmatisation

"Je reste toujours très opposé à l'idée qu'il faut retirer aux uns pour donner davantage aux autres. Ça me semble très dangereux d'opposer les jeunes entre eux, comme s'il y avait ceux qu'il faut entourer et encadrer, et les autres qu'on stigmatise parce qu'ils ont la chance d'évoluer dans un milieu plus favorisé", regrette-t-il toutefois. 

Pour lui, les personnalités politiques qui entretiennent ces tensions ont une responsabilité très grave. Reste à savoir si cette première prise de parole convaincra dans les rangs des syndicats enseignants dans le public, de plus en plus remontés contre les établissements privés.