Éducation : 12% à 19% de grévistes selon le ministère, bien plus pour les syndicats

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Europe 1 avec AFP , modifié à
Le taux de grévistes est de 12,41% dans le primaire et de 19,41% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 30% et 62% d'après les syndicats. 

La nouvelle journée de mobilisation dans l'éducation contre la réforme des retraites se traduit mardi par un taux de grévistes de 12,41% dans le primaire et de 19,41% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 30% et 62% d'après les syndicats. Toujours selon le ministère, le taux de gréviste grimperait en revanche à 35% à Paris.  Jeudi dernier, les grévistes étaient environ 50% dans le primaire et 40% dans le secondaire selon le ministère et environ 70% selon les syndicats.

"Il est normal que les chiffres soient inférieurs aujourd'hui car la contestation s'inscrit dans la durée", a affirmé Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Les enseignants mobilisés s'opposent au projet de réforme des retraites qui pourrait leur faire perdre potentiellement beaucoup si elle ne s'accompagne pas de revalorisations salariales. Le gouvernement promet des hausses de primes mais les enseignants n'y croient pas et demandent des hausses de salaires "déconnectés" de la réforme.

"Les personnels n'acceptent pas le chantage du gouvernement"

"On a peur qu'on nous présente un 'package' avec des augmentations qui compenseraient uniquement la baisse des pensions, sans qu'aucune nouvelle revalorisation salariale ne soit sur la table", craint Francette Popineau. "Deux grèves majoritaires en moins de huit jours: c'est un fait inédit, révélateur de la détermination et la colère des personnels", souligne de son côté le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

"Les personnels n'acceptent pas le chantage du gouvernement : ce qu'il qualifie de revalorisation est très loin des attentes des personnels, ne rattrape en rien les pertes de ces dernières années", ajoute-t-il. Une intersyndicale est prévue mardi soir pour décider des prochaines actions. Une quarantaine de lycées étaient par ailleurs bloqués mardi matin, selon le ministère, notamment à Toulouse et Paris.