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Olivier Samain avec G.D , modifié à
Le conseil d'administration d'EDF doit se prononcer jeudi sur le sort de la centrale nucléaire de Fessenheim. En 2012, François Hollande avait fait de la fermeture de la plus ancienne centrale de France, l'une de ses promesses de campagne.

Jeudi se tiendra le dernier conseil d'administration d'EDF avant l'élection présidentielle. A l'ordre du jour ? Un vote décisif pour la fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne de France.

Ségolène Royal met les administrateurs en garde. Mercredi, sur CNews, Ségolène Royal, la ministre de l'Energie, a donc mis "en garde les administrateurs d'EDF" contre une décision qui empêcherait la concrétisation de la promesse présidentielle de François Hollande de fermer la centrale. L'Etat, pourtant actionnaire à 85% d'EDF, n'a pas la main sur ce dossier et doit attendre que le conseil d'administration le lui donne. Les administrateurs vont-ils voter la résolution tant réclamée par Ségolène Royal ? Le gouvernement pourrait ensuite, par décret, lancer le processus de fermeture.

Le rôle clé des administrateurs indépendants. Mais rien n'est gagné. Tout va dépendre du choix des cinq administrateurs indépendants d'EDF. Vont-ils rejoindre le camp des six administrateurs salariés qui, eux, refusent la fermeture en bloc ? Il suffirait qu'un seul de ces cinq administrateurs indépendants se prononce contre la fermeture pour que celle-ci n'ait pas lieu. Les autres administrateurs, qui représentent l'Etat, n'ont, quant à eux, pas leur mot à dire.

Une solution intermédiaire. L'Elysée, de son côté, penche pour une solution intermédiaire imaginée par Jean-Bernard Lévy, le président d'EDF. Cette solution consisterait à conditionner le feu vert du conseil d'administration à la mise en service de l'EPR de Flamanville, prévue début 2019. En attendant, aucune centrale du parc nucléaire français ne serait mise à l'arrêt pour des raisons techniques. Mais cela signifierait que François Hollande n'aura pas pu tenir l'une de ses promesses de campagne pendant son mandat. Inimaginable pour Ségolène Royal.