Photo Haute-Garonne 1:33
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Benjamin Peter , modifié à
Comment stocker l'eau l'hiver pour l'avoir à disposition l’été et alimenter les fleuves et les rivières, le tout sans affecter le paysage et sans agacer ses opposants ? Le département de la Haute-Garonne a peut-être trouvé une solution. Il vient d’investir deux millions d'euros pour cette expérimentation dont l'objectif est de stocker de l'eau qui aurait fini sa course dans l'océan vers la nappe phréatique. 

Le département de la Haute-Garonne vient d’investir deux millions d'euros pour une expérimentation dont l'objectif est de stocker de l'eau qui aurait fini sa course dans l'océan. Julien, rencontré par Europe 1, se charge de la manipulation. "Là, on va enlever les planches", raconte-t-il. Le surplus d'eau du canal de Saint-Martory vient alimenter des rigoles vers des espaces plus favorables à l'infiltration. 

Remplir la nappe phréatique

Selon Marine Picart de Réseau 31, cela va permettre de remplir la nappe phréatique. "Vous voyez les cailloux. Ce sont ces cailloux-là qui sont intéressants pour l'infiltration. C'est vraiment ce fonctionnement naturel de la nappe où les écoulements sont très lents qui vont permettre de mettre de l'eau en hiver et elle est rendue en été. Cette eau supplémentaire va aller naturellement jusqu'à la Garonne", rapporte-t-elle.

Cet été, la Garonne pourra donc puiser dans la nappe pour maintenir son débit. L'objectif étant de stocker entre cinq et dix millions de litres d'eau de cette façon. Dix à vingt fois plus qu'une bassine comme celle en construction à Sainte-Soline. Pour Sébastien Vincini, le président du conseil départemental, cette action permet de favoriser un processus naturel. 

"On brise le cycle de l'eau"

"Quand on crée une bassine en plastique, on brise le cycle de l'eau. Le principe ici est de stocker de l'eau par infiltration et elle est multi-usage. Elle n'est pas privatisée pour un seul usage", explique le président du conseil départemental. L'eau dans la Garonne peut ainsi être utilisée pour l'agriculture, l'industrie autant que pour l'eau potable. L'expérimentation doit durer 4 ans pour voir si le procédé peut être généralisé.