À l'occasion de la journée mondiale de l'eau, l'ONU organise une conférence à New-York. 1:31
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Louise Sallé , modifié à
À l’occasion de la journée mondiale de l’eau ce mercredi 22 mars, l’ONU organise une grande conférence à New York. Elle se déroulera jusqu’au 24 mars, dans le but de mettre en place une gouvernance mondiale sur l’eau potable et des financements pour les pays en voie de développement. La dernière édition de cette réunion remonte à 1977.

Ce mercredi 22 mars, une réunion est organisée à l'ONU dans le cadre de la journée mondiale de l'eau, afin de sensibiliser sur son utilisation, mais surtout de remédier aux pénuries auxquelles l'humanité pourrait faire face à l'avenir. Un rapport publié ce mercredi par les Nations-Unies sert de base aux discussions, alertant sur le risque imminent d’une "crise mondiale de l’eau". 

En effet, deux milliards de personnes n’ont pas accès à l’eau potable, et 3,6 milliards sont dépourvues de systèmes d’assainissement gérés de façon sûre. Des chiffres alarmants, alors que la demande en eau des villes doit bondir de 80% d’ici 2050. La moitié de la population urbaine mondiale pourrait ainsi manquer d’eau. Les impacts seraient alors multiples, prévient Richard Connor, auteur principal du rapport. "Lorsqu’on manque d’eau, on peut manquer de nourriture et d'électricité, car la majorité de la production électrique dépend de l'eau", explique-t-il. 

Un approvisionnement abordable et sûr grâce à la coopération

"Les centrales thermiques, qui fonctionnent soit au charbon ou au gaz, et même le nucléaire, ont besoin d'eau pour les systèmes de refroidissement", poursuit le chercheur. "De manière large, trois quarts des emplois dans le monde dépendent directement ou indirectement de l'eau".

L’ONU préconise donc la coopération entre villages et villes, pour garantir un approvisionnement en eau potable à coût abordable, jusque dans les endroits les plus reculés. Cette coopération est également nécessaire entre pays, qui se partagent l’accès aux fleuves et aux canaux transfrontaliers. Autour du Nil, par exemple, cela permettrait d’éviter une déstabilisation politique majeure de la région dans les années à venir.