Écoles post-bac privées : attention aux diplômes non reconnus, prévient la médiatrice de l'Éducation nationale
La phase principale de Parcoursup est terminée, mais quelques milliers d’élèves continuent encore d’espérer une affectation pour l’an prochain, au cours de la phase complémentaire. Certains choisissent de se tourner vers des écoles post-bac privées, mais attention, gare aux arnaques ! Les diplômes ne sont pas toujours aussi "reconnus" qu’on ne le croit.
Fin 2022, la DGCCRF déclarait dans une enquête qu’un tiers des établissements d’enseignement supérieur privé adoptent des pratiques commerciales trompeuses relatives à la valeur des diplômes délivrés en fin de parcours. La médiatrice de l’Éducation nationale, Catherine Becchetti-Bizot, a alerté sur ce sujet dans un rapport publié mercredi.
Des doutes quant à la valeur des diplômes
Elle y indique que les saisines relatives à l’enseignement supérieur privé, qui scolarise un quart des étudiants français, sont en hausse. Au total, pour les établissements privés hors contrat (scolaire et supérieur), c’est un bond de près de 350 % en cinq ans. Et la grande majorité de ces saisines correspondent au post-bac. Les étudiants qui ont sollicité la médiatrice veulent ainsi savoir si leur diplôme vaut quelque chose.
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Lauren, 22 ans, qui termine son bachelor en communication à Paris, se pose beaucoup de questions à ce sujet. "J'ai découvert que mon école n'était pas forcément reconnue par l'État", raconte-t-elle. "Et c'est un peu compliqué parce que l'on veut savoir si on a un bachelor ou non, mais l’école n’est pas du tout claire dessus".
"Reconnu par l’État", un terme flou
Certains élèves de sa promotion ont été refusés en master , dans des universités. La raison : ils n’ont pas un équivalent "bac +3", malgré trois années d’études et près de 20.000 euros investis… Leur diplôme est en effet une certification professionnelle, qui ne relève pas de l’Enseignement supérieur, mais plutôt du ministère du Travail.
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Pourtant, l’établissement de Lauren certifie être "reconnu par l’État". Un terme trop flou pour Catherine Becchetti-Bizot, médiatrice de l’Éducation nationale.
"Publicité mensongère"
"Ces étudiants qui se sont fourvoyés, qui ont été abusés, ont été victimes d'une publicité mensongère sur les sites de ces écoles qui, parfois même, ferment en cours d'année !", déplore-t-elle. "Notre recommandation, c'est de clarifier ce paysage très complexe, car il y a plusieurs types de reconnaissances à expliquer... Et actuellement, on a du mal à le faire", admet-elle.
D’après la médiatrice, le ministère de l’Enseignement supérieur planche, en ce moment, sur la création d’une plate-forme regroupant les formations existantes et expliquant clairement celles qui délivrent, ou non, un diplôme reconnu.