Double meurtre de Montigny-lès-Metz : Francis Heaulme définitivement condamné

Francis Heaulme a été définitivement condamné dans le dossier de Montigny-lès-Metz (photo d'illustration).
Francis Heaulme a été définitivement condamné dans le dossier de Montigny-lès-Metz (photo d'illustration). © THOMAS SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le tueur en série, surnommé "le routard du crime", a été définitivement condamné pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz, après le rejet de son pourvoi par la Cour de cassation. La plus haute juridiction judiciaire française a mis un point final à un marathon judiciaire jalonné de six procès. 

Le tueur en série Francis Heaulme est définitivement condamné à la réclusion à perpétuité pour les meurtres de Cyril Beining et Alexandre Beckrich à Montigny-lès-Metz en 1986, après le rejet mercredi de son pourvoi par la Cour de cassation.

>> LE RÉCIT DE CHRISTOPHE HONDELATTE - Francis Heaulme : le tueur sans mobile

La plus haute juridiction judiciaire française a mis un point final à un marathon judiciaire jalonné de six procès, en validant le verdict de la cour d'appel de Versailles, prononcé en décembre 2018, à l'encontre de Francis Heaulme, aujourd'hui âgé de 61 ans.

De multiples revirements

Le 28 septembre 1986, Cyril Beining et Alexandre Beckrich, huit ans, avaient été retrouvés morts, tués à coups de pierre, sur un talus SNCF dans cette ville de la périphérie de Metz. Les soupçons s'étaient d'abord portés sur un adolescent âgé de 16 ans au moment des faits, Patrick Dils, condamné en 1989 à la perpétuité avant d'être acquitté, puis libéré en 2002 à la faveur de la révision de son procès.

Après d'autres revirements, la cour d'assises de la Moselle, en mai 2017, avait reconnu coupable de ces crimes Francis Heaulme, déjà condamné à deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité pour neuf autres meurtres. Ce dernier, qui avait fait appel, a reconnu être passé à deux reprises le long de la voie ferrée le jour des faits mais a toujours nié avoir tué les deux enfants.

"Evidemment, c'est une déception", a réagi mercredi auprès de l'AFP l'avocate de Francis Heaulme, Me Liliane Glock. Elle a indiqué qu'elle allait s'entretenir avec son client qui "attendait" cette décision depuis sa prison de Ensisheim, en Alsace. L'avocate a indiqué réfléchir à l'opportunité de saisir la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

"Un point final qui fait du bien moralement"

"C'est un point final qui fait du bien moralement, même si Chantal Beining n'est plus là pour l'entendre", a commenté Dominique Boh-Petit, avocate de la mère de Cyril Beining, décédée en octobre 2019 d'un cancer à 75 ans. C'est Chantal Beining qui, en 2007, avait fait appel du non-lieu prononcé au bénéfice de Francis Heaulme, ouvrant la voie à un procès.

Les familles des victimes ont traversé plus de trois décennies de procédure sans arriver aux mêmes conclusions.