Discothèques et festivals vont devoir la mettre un peu en sourdine

Les discothèques et les festivals devront afficher en continu le niveau sonore, l'enregistrer et tenir ces enregistrements à disposition en cas de contrôle.
Les discothèques et les festivals devront afficher en continu le niveau sonore, l'enregistrer et tenir ces enregistrements à disposition en cas de contrôle. © XAVIER LEOTY / XL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le niveau sonore moyen, mesuré sur 15 minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels, alors que le niveau maximal était fixé depuis 1998 à 105 décibels.

Discothèques et festivals vont devoir se soumettre à une réglementation plus stricte concernant le niveau sonore de la musique qu'ils diffusent, selon une série de mesures publiées mercredi au Journal officiel, qui visent à "protéger l'audition du public".

Limité à 102 décibels. Le niveau sonore moyen, mesuré sur 15 minutes, ne pourra plus dépasser 102 décibels, détaille le décret, alors que le niveau maximal était fixé depuis 1998 à 105 décibels. Lorsque le public visé est constitué d'enfants jusqu'à six ans, la limite est établie à 94 décibels. Pour assurer un meilleur respect de ces niveaux, les endroits concernés devront afficher en continu le niveau sonore, l'enregistrer et tenir ces enregistrements à disposition en cas de contrôle. Ces obligations d'affichage et d'enregistrement s'appliquent à toutes les discothèques et tous les festivals, ainsi qu'aux autres lieux diffusant de la musique amplifiée "à titre habituel" et dont la capacité d'accueil est supérieure à 300 personnes.

Des bouchons d'oreilles gratuits à disposition. Le décret comporte aussi plusieurs mesures de prévention : les lieux concernés devront "informer le public sur les risques auditifs", "mettre à disposition du public à titre gratuit des protections auditives" du type bouchons d'oreilles et "créer des zones de repos auditif ou, à défaut, ménager des périodes de repos auditif" durant lesquelles le niveau sonore ne dépassera pas 80 décibels. Selon le Centre d'information et de documentation sur le bruit, "notre oreille commence à souffrir sans que nous le sachions à partir d'une exposition à 85 décibels pendant 8 heures".

6 à 8 millions de Français ont des problèmes d'audition. Les sanctions encourues en cas d'infraction restent une contravention de 1.500 euros (3.000 en cas de récidive) et la confiscation du matériel de sonorisation. En France, 12 à 13% de la population, soit 6 à 8 millions de personnes sont touchées par des problèmes d'audition, selon l'association JNA, qui organise tous les ans une campagne de prévention sur les risques liés au bruit, à l'occasion de la Journée nationale de l'audition.