Dégâts des eaux : comment être sûr d'être bien indemnisé ?

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C. Bl , modifié à
Qui n'a jamais subi un dégât des eaux ? Pour éviter les déconvenues, l'avocat Roland Perez explique sur Europe 1 les points à étudier pour être sûr d'être indemnisé.

Dans quel cadre est-on indemnisé en cas de dégât des eaux ? 

Cette assurance dégâts des eaux est obligatoire quand on est locataire - ça peut être un motif de résiliation de votre bail -, pas forcément quand on est propriétaire.  C'est la star des multirisques habitation, le premier point demandé par les assurés. On pense que pour le dégâts des eaux, il y a une loi qui dit bien ce qui est indemnisé, ce qui est indemnisable. En réalité, pas du tout. C'est votre contrat multirisques habitation qui règle ça. Quand on vous le fait signer, prenez bien le temps de le lire. 

Que faut-il justement regarder sur ce contrat ? 

D'abord le montant de l'indemnisation. Est-ce que les biens matériels vont être indemnisés, quelle était la valeur de ces biens. Le deuxième point, c'est le préjudice immatériel. Imaginez, vous avez un dégât des eaux tel que vous ne pourrez pas utiliser votre salle de bain, que vous ne pourrez même pas vivre dans votre appartement. Dans ce cas, il va falloir des prises en charge. Autre point, le délai pour déclarer le dégât des eaux. Le délai incompressible est de cinq jours. Si vous le faites plus tard, on peut vous dire que vous ne serez pas indemnisé.

L'indemnisation joue-t-elle à la fois quand on est responsable et victime ? 

Oui. C'est toujours l'assurance du lésé, de la victime qui va commencer à se mettre en marche. Ensuite, il y a deux cas de figure. Dans le premier cas, vous avez trouvé l'origine de la fuite et le montant des dommages arrêtés par une entreprise qui est venue (plombier, peintre...) est inférieur à 1.600 euros. Alors c'est une convention passée entre tous les assureurs qui permet une prise en charge sans expertise : on vous fait un chèque. Si vous êtes à l'origine du dommage, vous aurez toutefois une petite franchise à payer. A plus de 1.600 euros les choses se gâtent. Ça veut dire expertise, contre-expertise parce que vous pouvez ne pas être d'accord avec l'expert.