armée défilé militaire 14-Juillet 1:27
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Aude Leroy et Pierre Herbulot, édité par Pauline Rouquette
Pour le traditionnel défilé militaire du 14 juillet, véritable prouesse organisationnelle, quelque 5.000 participants défileront. Parmi eux, des aspirants de la toute nouvelle École militaire de Coëtquidan, qui ont déjà fait des études voire occupé des postes dans des secteurs bien différents. Europe 1 s'est rendu à leur répétition.

Retour à la "normale" pour le défilé militaire du 14 juillet. Cette année, quelque 5.000 participants défileront, dont 4.300 à pied, à l'occasion d'une fête nationale dont le thème choisi est : "Gagner l'Avenir". Pour beaucoup de ces participants, il s'agit d'une première, souvent émouvante. Parmi ces militaires figureront ceux de la toute nouvelle école des aspirants de Coëtquidan (EMAC), qui recrute des jeunes gens ayant déjà fait des études et ayant même parfois déjà une expérience professionnelle. Europe 1 les a rencontrés lors des répétitions du défilé. Un défilé réglé comme du papier à musique, dont la préparation a nécessité pas moins de dix mois de travail.

Déclic après les attentats de Nice

L'Aspirant Anaïs a 31 ans, mais seulement dix mois sous les drapeaux. La jeune femme, souriante, s'apprête à devenir cheffe de section, et donc à commander. "J'ai un master en management, une licence en pharmaceutique et j'ai travaillé pour une entreprise du CAC 40 pendant six ans avant de m'engager", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Je ne me retrouvais plus dans les valeurs de mon entreprise, la stratégie business avait complètement changé et ça ne me correspondait pas."

Ce changement de vie radical, Anaïs en a décidé après avoir eu un déclic à la suite des attentats du 14 juillet 2016 à Nice, où elle est présente. "Ce sont des actes qui me sidèrent", dit-elle. "Surtout en tant que civile : on se sent démuni, on ne sait pas quoi faire, et aujourd'hui, ça donne un sens de pouvoir agir contre ce genre de fait".

Une prouesse organisationnelle

Aux cotés des 5.000 participants, défileront aussi 300 véhicules et 200 chevaux, le tout en rythme pendant deux heures. Une véritable prouesse organisationnelle qui a nécessité dix mois de travail sous la direction de l'adjudant-chef Thierry, du cabinet du gouverneur militaire de Paris.

"Mon boulot, c'est de fluidifier au maximum le défilé du 14-Juillet parce qu'il est composé de cinq défilés différents : les avions, les troupes à pied, les hélicoptères, les troupes motorisées et les troupes à cheval", détaille-t-il au micro d'Europe 1. "Nous nous adaptons justement à ces flux parce que la vitesse d'un Alpha Jet n'est pas la vitesse d'un homme qui marche avec une arme qui lui, est de 116 pas par minutes. Nous essayons justement d'éviter tous les blancs qui pourraient se faire entre les différentes défilés", poursuit-il, se définissant comme "gardien du temple", et précisant se munir, pour cela, de chronomètres.