"Il faut continuer à vivre sans se cacher", estiment les fidèles de Boulogne-Billancourt (photo d'illustration). 1:01
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Jean-Gabriel Bourgeois, édité par Margaux Lannuzel , modifié à
Après les attaques qui ont fait 50 morts dans deux mosquées de Nouvelle-Zélande, notre reporter a assisté à une prière au côté de fidèles, en banlieue parisienne. 
REPORTAGE

50 morts et des dizaines de blessés graves : le lourd bilan de l'attaque qui a visé deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, touche bien au-delà des frontières du pays. À la mosquée de l'Olivier à Boulogne-Billancourt, près de Paris, notre reporter a assisté vendredi à une prière au côté de fidèles très émus. 

"Ne pas avoir peur, continuer à vivre". "Il faut continuer à vivre sans se cacher" : devant les très nombreux fidèles rassemblés, l'imam Jilani fait référence au massacre de Nouvelle-Zélande. Le prêche évoque de la tristesse, mais pas de colère : "malgré le fait qu'on soit touchés, on doit montrer, et surtout aujourd'hui, le bon comportement du musulman." Pour le responsable religieux, le mot d'ordre est clair : "Ne pas avoir peur, continuer à vivre."

"On s'est tous envoyé des messages". La crainte d'une nouvelle attaque est pourtant bien présente chez les musulmans, comme Amine. "Nous, avec ce qu'il se passe, on s'entraide et ça crée entre nous un peu plus de solidarité", explique-t-il. "C'est vrai que la communauté musulmane s'est soudée. J'ai des frères aussi qui étaient à l'étranger, donc on s'est tous envoyé des messages, on s'est réconforté. Mais c'est vrai que c'est très très dur."

Comme tous les autres fidèles rencontrés à la sortie de la mosquée, Amine préfère transmettre un message d'amour et de paix. On ne changera pas, disent-il, même après ce qu'il s'est passé à l'autre bout du monde.