Ferme vache élevage 1:47
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Océane Théard, édité par Solène Leroux , modifié à
Alors que les émissions de CO2 repartent à la hausse avec la reprise post-pandémie, la COP26 s'intéresse aussi à un autre gaz à effet de serre, moins connu mais beaucoup plus puissant : le méthane. Une centaine de pays se sont engagés à réduire leurs émissions d'ici à 2030. Pour cela, il faut s'attaquer à l'élevage, notamment bovin.
REPORTAGE

Certains éleveurs tentent déjà de limiter l'impact climatique de leurs vaches, à leur échelle. À Renneville, dans l'Eure, à deux pas des hectares de prairie qui bordent la ferme familiale, Thierry Bertot trait ses 90 vaches laitières dans une immense étable. Elles produisent 30 litres de lait par jour et par animal, avec une émission de méthane limitée. La méthode de l'éleveur : faire en sorte que les génisses aient des veaux plus jeunes.

"Pour qu'une vache donne du lait, il faut qu'elle ait un veau", détaille-t-il. "Ici, la génisse va avoir son premier veau à l'âge de 25 mois. En comparaison : si elle a un veau à 25 mois plutôt qu'à 30, il faudra moins de génisses. Donc derrière, moins de méthane est émis dans l'atmosphère", affirme l'éleveur.

Un des laits les moins polluants de France

Tout cela grâce à un régime alimentaire aux petits soins. "L'objectif est d'équilibrer protéine et énergie : 50% de l'alimentation produite par les prairies, et 50% par le maïs en sillage" explique-t-il. "Je dis toujours que l'alimentation d'une vache est mieux équilibrée que nous autres humains !" Des vaches en pleine santé, jamais d'engrais chimiques sur ses hectares de prairie labourés par les vers de terre. Tous les jours, c'est un des laits les moins émetteurs de gaz à effet de serre de France qui sort de la ferme de Thierry Bertot.