Cyberattaques russes : renforcement de la sécurité dans les armées françaises

Sébastien Lecornu
La France a révélé le 12 février l'existence d'un réseau "structuré et coordonné" de sites diffusant de la propagande russe en Europe et aux Etats-Unis. © MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
Ce mardi, selon une note interne dont l'AFP a eu connaissance, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a appelé au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef".

Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a appelé mardi au renforcement des mesures de sécurité face aux menaces de "sabotage et de cyberattaque" russes qui visent son ministère "au premier chef", selon une note interne dont l'AFP a eu connaissance. "Depuis l'invasion de l'Ukraine, la fédération de Russie s'inscrit dans un rapport de force avec la France et ses partenaires en menant, sous le seuil de l'escalade, des opérations hybrides d'ingérence. Ces attaques concernent le ministère des Armées au premier chef", selon cette note.

"La signature d'un accord de sécurité entre la France et l'Ukraine risque de conduire la Russie à durcir ces opérations pour accroître son influence, décrédibiliser notre action et affaiblir notre cohésion nationale", souligne Sébastien Lecornu.

"Réduire les vulnérabilités"

Le président français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont signé à Paris vendredi un accord bilatéral de sécurité censé garantir un soutien civil et militaire dans la durée à l'Ukraine, en guerre avec la Russie depuis deux ans. Dans sa note, Sébastien Lecornu réclame des mesures pour "réduire les vulnérabilités face à des actions subversives pouvant toucher nos personnels, nos infrastructures, nos équipes ou encore nos activités".

Le ministre évoque notamment "des menaces de sabotage et de cyberattaque qui peuvent peser sur le personnel et son environnement familial, les installations, les systèmes d'information et les réseaux". La sensibilisation à ces risques devra également viser "les établissements publics sous tutelle, opérateurs d'importance vitale et prestataires, qui travaillent avec le ministère des Armées et peuvent constituer des cibles pour la Russie, en particulier le réseau des industries de défense", ajoute-t-il. La France a révélé le 12 février l'existence d'un réseau "structuré et coordonné" de sites diffusant de la propagande russe en Europe et aux Etats-Unis.