Le climatologue et membre du Giec Jean Jouzel était l'invité d'Europe 1, dimanche soir. 1:57
  • Copié
Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe Soir, le climatologue et membre du Giec Jean Jouzel estime que des épisodes météorologiques comme celui qui a frappé les Alpes-Maritimes vendredi soir vont devenir "de plus en plus fréquents". 

Des intempéries d'une violence inouïe se sont abattues vendredi sur les Alpes-Maritimes, causant la mort d'au moins deux personnes et défigurant de nombreux villages qui se retrouvent complètement coupés du monde. considérant l'ampleur de cette catastrophe naturelle, le climatologue et membre du Giec Jean Jouzel estime que ces "épisodes méditerranéens risquent de devenir de plus en plus fréquents et peut-être de plus en plus intenses." 

La méditerranée chaude plus longtemps qu'à l'accoutumée

Si le spécialiste reconnaît au micro d'Europe 1 ce dimanche que la violence de ces intempéries est le résultat d'une conjoncture de la tempête Alex et d'un épisode méditerranéen précoce, il avance que l'explication derrière ce phénomène est le réchauffement climatique. La Méditerranée restant plus chaude plus longtemps, elle joue en quelque sorte le rôle de carburant dans ce genre d'épisodes extrêmes. Que ce soit les nombreux feux de forêts à travers le monde, un mercure très élevé au mois de septembre, ou dernièrement ces intempéries, "nous avons [ici] une manifestation du réchauffement climatique", affirme Jean Jouzel. 

Des mesures à prendre

Alors pour éviter que de nouveaux drames humains ne se reproduisent, le climatologue préconise un travail sur le terrain. "Il y a certainement un travail à faire en termes de moyen mis à disposition des secours qui sont toujours assez limités. Mais il y a aussi peut-être des mesures à prendre sur l'écoulement des eaux, ou encore sur la protection des habitations. Il faudrait également analyser les zones à risques, et prendre des mesures par rapport à ça." Et de conclure : "Je sais que c'est difficile de dire ça, mais ce risque de pluies exceptionnelles ne va pas se calmer, au contraire."