Airbus et Air France ont été relaxés lundi. 1:19
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David Montagné, édité par Laura Laplaud / Crédit photo : BERTRAND GUAY / AFP
Poursuivis pour homicides involontaires après le crash en 2009 du vol AF447 Rio-Paris qui a fait 228 morts, le constructeur européen Airbus et la compagnie Air France ont été relaxés lundi à Paris. La justice reconnaît pourtant des fautes de l’avionneur et de la compagnie, mais sans pouvoir toutefois établir leur culpabilité.

Responsables mais pas coupables. Pour la justice, Airbus et Air France ont bien commis des imprudences, des négligences en ne remplaçant pas, par exemple, les sondes Pitot. Ces sondes qui mesurent la vitesse de l’avion avaient gelé et causé l’accident de l'AF447 Rio-Paris. De nombreux incidents de ce type avaient été d'ailleurs recensés avant le crash.

"J'ai beaucoup de mal à comprendre la justice de mon pays"

Cependant, le tribunal a estimé qu’il n’était pas possible de démontrer le lien de causalité certain entre ces fautes et l’accident. Le délit d’homicide involontaire n’est donc pas caractérisé. "Moi, j'ai un sentiment d'injustice. Je trouve la loi mal faite. On nous a dit : 'il y a des fautes et pas qu'une', chez Airbus et chez Air France, et pour autant, on nous dit relaxe. Alors j'avoue qu'aujourd'hui, j'ai beaucoup de mal à comprendre la justice de mon pays", confie Ophélie Toulliou, la sœur d'une victime, au micro d'Europe 1, sortie en larmes de la salle d'audience.

Une audience prévue en septembre pour statuer sur les indemnités

La justice a toutefois condamné sur le plan civil Airbus et Air France à réparer les dommages causés aux familles des disparus. Une audience est prévue en septembre prochain pour statuer sur ces indemnités.