Le Molnupiravir pourrait bien être le traitement tant attendu depuis le début de la pandémie. 1:24
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Afsané Sabouhi, édité par Ugo Pascolo avec AFP , modifié à
L'Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé qu'elle allait se pencher en priorité le Molnupiravir. Ce traitement, une pilule développée par le laboratoire américain Merck, pourrait bien être le traitement tant attendu depuis le début de la pandémie. Selon des résultats préliminaires, il permet une réduction de 50% des hospitalisations et des décès.

Trois comprimés matin et soir pour éviter le développement d'une forme grave, et possiblement une hospitalisation. C'est la promesse du Molnupiravir, la pilule anti-Covid développée par le laboratoire américaine Merck qui pourrait bien être le traitement tant attendu depuis le début de la pandémie. Et ce dernier vient de faire un premier pas vers la commercialisation, puisque l'agence européenne du médicament (EMA) a annoncé lundi le lancement de l'examen accéléré de la pilule. Une décision qui intervient deux semaines après que Merck a demandé une autorisation en urgence aux États-Unis de ce médicament.

"Il inhibe la multiplication du virus dans l'organisme"

Les résultats préliminaires d'études de laboratoire et d'études cliniques "suggèrent que le médicament peut réduire la capacité du SARS-CoV-2 (...) à se multiplier dans le corps, empêchant ainsi l'hospitalisation ou le décès chez les patients atteints du Covid-19", a justifié l'EMA. Concrètement, "l'intérêt du Molnupiravir réside dans le fait que c'est un antiviral direct, il inhibe donc la multiplication du virus dans l'organisme", détaille auprès d'Europe 1 le professeur Gilles Pialoux, infectiologue à l'hôpital parisien Tenon. 

"Quand on compare la molécule active à un placebo, il y a une réduction de 50% des hospitalisations et des décès. Ce sont des résultats très encourageants, préliminaires mais suffisamment importants pour que l'agence européenne décide d'accélérer le dossier d'évaluation de ce traitement." 

Un traitement qui ne remplace pas les vaccins

Mais attention, quand bien même ce traitement tiendrait toutes ses promesses, il ne remplace en aucun cas le vaccin contre le Covid-19, prévient le spécialiste. "C'est en plus. Ce traitement pourrait avoir un impact sur les formes en ville, en ambulatoire, donc ça concerne beaucoup de patients, probablement même plus qu'on ne le croit puisque ce sont des gens qui n'entrent pas à l'hôpital."

Merck est également en train de mener un essai clinique distinct pour une seconde utilisation du traitement, à titre préventif, pour les personnes ayant été en contact rapproché avec le virus pour ne pas développer la maladie.