Des plateformes mettent en relation des voisins qui peuvent proposer leur aide, et ceux qui en ont besoin. (Photo d'illustration) 2:27
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Ugo Pascolo
Faire les courses de son voisin, allez chercher des médicaments pour un tiers... Les occasions de faire preuve de solidarité ne manquent pas en période de confinement face au coronavirus. Europe 1 a sélectionné quatre sites internet pour proposer votre aide à un voisin, ou en recevoir.

Et si l'épidémie de coronavirus était l'occasion de faire preuve de solidarité entre voisins ? Même si le confinement est désormais de mise depuis mardi midi, il est tout de même possible de faire preuve de solidarité, notamment envers ses voisins. Europe 1 a sélectionné quatre sites internet pour vous aider à rendre service à votre voisine du troisième étage, ou tout simplement demander un coup de main à une personne qui habite près de chez vous. 

"Nextdoor", le réseau social des voisins

"Plateforme dédiée aux relations de voisinage", Nextdoor se veut un "accélérateur de lien social" selon Karim Bassiri, responsable France du réseau social. Basé sur la notion de "quartier", précise-t-il au micro d'Europe 1, le site a déjà lancé une campagne pour que ses habitués se mobilisent afin d'en aider d'autres. Mettant un point d'honneur "à être en relation permanente avec le gouvernement pour bien transmettre les recommandations officielles", le site a également prévu de mettre en place dès ce mardi des groupes de discussions spécifiques pour aider à "faire la classe à la maison" via téléphone ou internet. "Des milliers de messages sont échangés chaque jour entre les membres, il y a un véritable élan de solidarité partout", observe avec une certaine émotion Karim Bassiri.

"En première ligne", le site éphémère

C'est en écoutant les allocutions d'Emmanuel Macron que Grégory Grellet et "deux copains" se sont rendus compte que le confinement allait créer des besoins spécifiques, comme "celui de s'occuper de ses enfants". Ils ont donc décidé de mettre sur pied enpremiereligne.fr, "une plateforme très simple de mise en relation" entre des gens qui veulent aider, et ceux qui en ont besoin. En revanche, si le site se fait le relais des consignes du gouvernement, il ne "s'implique pas dans l'organisation de l'aide". 

Mais la particularité de cette plateforme, c'est qu'elle est vouée à disparaître dès la fin de l’épidémie de Covid-19. Une façon pour Grégory Grellet de répondre à un éventuel "doute que certains peuvent avoir en s'inscrivant. Nous ne sommes pas une entreprise, tout est gratuit", insiste-t-il. Mis en place ce dimanche à 13 heures, le site à déjà séduit 20.000 volontaires et compte 200.000 visiteurs, des chiffres qui montrent que "l'on est en pleine solidarité", se félicite-t-il. 

"AlloVoisins", la plateforme qui a décidé de devenir gratuite

Leader français du service et de la mise en relation entre particuliers, AlloVoisins compte pas moins de 3,5 millions de membres à travers la France. Vivant notamment de la location d'outils, la start-up a décidé de "mettre sa force de frappe à la disposition du contexte", explique au micro d'Europe 1 Edouard Dumortier, son cofondateur. Concrètement, la première action de cette entreprise a été de supprimer ses commissions "sur l'utilisation du site pour fluidifier les échanges, et encourager la solidarité". "On encourage les gens à poster des demandes non-rémunérées et à y répondre pour porter le plus haut possible les valeurs de la solidarité".

"Voisins Solidaires", quand le hall de votre immeuble devient un centre d'entre-aide 

Et si le hall d'entrée de votre immeuble devenait un lieu d'entraide ? C'est l'idée derrière voisinsolidaires.fr qui propose de télécharger un "kit de solidarité", explique Atanase Périfan fondateur de Voisins Solidaires, et créateur de la Fête des voisins. Dans ce kit, qui a déjà été téléchargé 68.000 fois, on trouve une affiche à mettre dans le hall de son immeuble. Intitulée "Coronavirus : et si on s'organisait entre voisins ?", elle a pour vocation de centraliser les demandes et les réponses des personnes vivant dans votre immeuble, pour "aller chercher des médicaments", faire des courses pour un tiers, mais aussi aller promener un chien". 

Comme sur les plateformes numériques, on trouve deux catégories : "Je suis prêt à", et "j'ai besoin de", ainsi qu'un annuaire des voisins. Le kit prévoit même "des tracts à glisser dans la boite aux lettres de vos voisins" pour les encourager à participer à l'opération de solidarité.

Mais attention, prévient Anatase Périfan, "c'est n'est la Fête des voisins ! Il faut respecter les recommandations et c'est grâce au téléphone, au mail ou à l'affiche que l'on se tient à distance, tout en se rendant service".