Corinne Masiero : "N'importe qui peut se retrouver" à la rue

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Grégoire Duhourcau , modifié à

A l'affiche du film "Les Invisibles", qui traite des femmes SDF, Corinne Masiero a répondu aux questions de Nikos Aliagas sur Europe 1. Elle-même ayant connu la rue, elle évoque un sujet qu'elle connaît bien.

Un coup de projecteur sur les invisibles. Les Invisibles, c'est le titre du film de Louis-Julien Petit qui sort mercredi, sur le quotidien d'un centre d'accueil pour femmes SDF. Les invisibles, ce sont elles. "On a peur de les regarder parce que l'on culpabilise de ne rien faire ou parce qu'on a peur de l'effet miroir, parce que tout le monde peut se retrouver à leur place", assure Corinne Masiero, célèbre pour son rôle de Capitaine Marleau à la télévision et à l'affiche du film, au micro de Nikos Aliagas sur Europe 1.

Ancienne SDF, Adolpha est aujourd'hui l'héroïne des Invisibles

 

"Vous allez pleurer de rire" en regardant Les Invisibles. "Que ce soit pour des raisons économiques, familiales, médicales, n’importe qui peut se retrouver dehors. Très, très vite en plus", explique-t-elle. Et elle sait de quoi elle parle, puisqu'elle a elle même connu cette situation. Malgré la dureté du sujet dont il traite, le film Les Invisibles reste "une comédie sociale avant tout". Il convient malgré tout de s'équiper de mouchoirs avant de se rendre à la séance car "vous allez pleurer de rire", prévient Corinne Masiero.

Grâce notamment à une certaine Adolpha Van Meerhaeghe, "nouvelle star du cinéma français", promet Corinne Masiero. "C’est le symbole de la résilience, de l’humour, du chant. (...) Sa vie, c'est une grosse tartine de merde, mais avec plusieurs couches."

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"Qui qu'on soit, on a le droit d'être respecté." Née dans les années 1940, elle a connu la prison pour avoir tué son compagnon, qui était également son bourreau : "C'était lui ou elle." "Elle n'a pas honte de ce qu'elle est et c'est ça qui est beau. Qui qu'on soit, quoi qu'on ait fait et quoi qu'on puisse représenter, on a le droit d'exister, on a le droit d'être respecté", lâche une Corinne Masiero admirative.