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Théo Maneval, édité par
Le sommet international sur le climat s'ouvre lundi à Madrid, alors que ces derniers mois les jeunes Européens se sont fortement mobilisés, multipliant les marches et les actions de protestation. Les étudiants et lycéens ont pourtant l’air peu convaincus de l'efficacité de ce grand raout annuel.
REPORTAGE

De l'affichage, la COP25 ? "Je pense que c’est du cinéma, c’est tout". Depuis les bancs de la Fac, Jeanne et Lilia trouvent que leurs dirigeants ne font pas suffisamment leurs devoirs. "On sait que les mesures ne sont pas respectées et que les Etats essaient de se donner bonne conscience. Ils font quelque chose dans les annonces mais pas dans les faits."

Principaux reproches : un sentiment d’inaction et de lenteur au niveau du gouvernement. Alors que ces lycéens estiment, eux, être à leur niveau, ceux qui font bouger les choses. "Les jeunes sont très mobilisés, dans de petites actions déjà : par exemple je n’achète plus d’emballages plastiques", rappelle une lycéenne. "Mais il y a des choses à mettre en place que le citoyen ne peut pas faire."

La jeunesse mobilisée depuis le printemps 2018

"Les grandes compagnies devraient s’y mettre", acquiesce un autre adolescent. "On devrait leur appliquer par exemple des taxes sur leur degré de pollution."

Au niveau européen notamment, la jeunesse s’est particulièrement mobilisée depuis le printemps 2018, dans les marches de protestation contre le changement climatique organisées à l’initiative de la militante suédoise Greta Thunberg ou les actions coups de poing du mouvement écologiste Extinction Rebellion.

Et si aucun d'entre eux n'a en mémoire la phrase "Make our planet great again" d'Emmanuel Macron, son absence à la COP25, pour être en France lors de la grève du 5 décembre, est à peine mieux comprise. "Ça montre un désintérêt total", estime une étudiante. "On ne peut pas faire tout le temps, c’est symbolique, ce n’est pas si grave que ça", conclut pour sa part Léa. Pour elle, ce qui compte, c’est la planète.