Beaucoup de questions surviennent à l’adolescence. 1:10
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Léa Leostic , modifié à
La question de la sexualité est souvent difficile à aborder entre les parents et leurs adolescents. La sexothérapeute Margot Fried-Filliozat nous livre trois conseils dans l’émission Sans rendez-vous, sur Europe 1.
INTERVIEW

Beaucoup de questions surviennent à l’adolescence sur le corps, l’amour, le désir ou encore la sexualité. Et il n'est pas toujours facile pour les parents de savoir comment réagir. Faut-il d’ailleurs s’en mêler, les guider, ou au contraire les laisser découvrir les choses tout seul ? Et s'ils ne nous écoutent pas ? La sexothérapeute Margot Fried-Filliozat a donné trois clés pour aborder ces questions lundi, dans l’émission Sans rendez-vous, sur Europe 1.

Aborder la sexualité comme un sujet de société 

"La sexualité est quelque chose de très personnelle. On n’a pas forcément envie que papa et maman soient là pour surveiller ce qu’il se passe", a tout d’abord exposé Margot Fried-Filliozat, qui intervient régulièrement dans les collèges et les lycées pour parler sexualité. "Je pense qu’il est important de parler de ces choses-là de manière générale. Parce qu’on en entend parler dans un film, à la télé, à la radio. Mais il vaut mieux en parler comme d’un sujet de société plutôt que de rentrer vraiment dans l’intimité, où ça peut être gênant et mettre mal à l’aise", conseille-t-elle.

Créer un espace de dialogue

"Il est important de respecter le jardin secret de l’enfant. Plutôt que d’aller le questionner, il faut créer un espace pour le dialogue, parler de l’amour en général et dire 'si jamais tu as envie de parler de ce qu’il se passe dans ta vie, on peut en discuter'. Poser des questions précises, c’est intrusif et être assailli de questions ne donne pas envie de parler", a ajouté Margot Fried-Filliozat.

Utiliser la technique des "dix options"

"Quand les adolescents ont des questions sur la sexualité, en tant qu’adulte, on veut toujours expliquer. Mais en fait, ça ne les aide pas vraiment. Il faut plutôt les aider à réfléchir", poursuit la sexothérapeute. "Il faut prendre une situation concrète, par exemple un film où deux personnes s’embrassent et se mettre par exemple à la place de la jeune fille. Quelles étaient ses dix options face à cette situation ? Accepter, dire non, partir en courant, demander de l’aide à une amie etc. Les réponses peuvent être réalistes ou pas, agréables ou pas", énumère-t-elle. Et de conclure : "L’idée, c’est de muscler la capacité de l’enfant à réfléchir et à trouver des situations par lui-même".