Parc zoologique de Paris, Vincennes, STEPHANE DE SAKUTIN / AFP 1280 3:02
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Dans certains pays, les zoos pratiquent l'euthanasie afin d'éviter la consanguinité parmi les espèces hébergées. En France, tout est fait pour "essayer justement de ne pas en arriver à ces extrémités-là", explique sur Europe 1 Laurence Paoli, auteure de "Zoos, un nouveau pacte avec la nature".
LE TOUR DE LA QUESTION

Selon les pays, les approches sont différentes. Pour éviter la consanguinité et préserver la diversité génétique de leurs espèces, certains zoos peuvent pratiquer l'euthanasie. En France, cela ne se passe pas comme cela. La régulation des espèces se fait notamment grâce à des programmes d'échanges avec d'autres zoos, à l'international.

Il existe également d'autres méthodes. "En France, on va décider que l’on sépare les animaux, les stériliser, que l’on va faire des groupes de mâles pour essayer justement de ne pas arriver à ces extrémités-là (l'euthanasie, ndlr)", explique Laurence Paoli, auteure de Zoos, un nouveau pacte avec la nature, au micro de Wendy Bouchard sur Europe 1.

"Des espèces qui ont disparu dans la nature ou sont au bord de l’extinction, se reproduisent parfaitement en parc zoologique"

Malgré tout, "on peut en arriver à ces extrémités parce que nous manquons de place actuellement dans les parcs zoologiques pour accueillir toutes les espèces qui ont besoin d’être élevées ex situ". Un manque d'espace dû notamment au fait que "nous avons de tels succès de reproduction avec la recherche, que ça a explosé ces dernières années". "Des espèces qui ont disparu dans la nature ou sont au bord de l’extinction, se reproduisent parfaitement en parc zoologique", se réjouit-elle.

>> De 9h à 11h, c’est le tour de la question avec Wendy Bouchard. Retrouvez le replay de l’émission ici

D'autres pays "considèrent, eux, que séparer les animaux, les castrer, les empêcher de se reproduire, faire des groupes de mâles, c’est barbare. Donc ils préfèrent fondamentalement les laisser vivre leur vie, quitte à euthanasier un animal". Il s'agit tout simplement d'une différence d'approche, tient-elle à préciser : "Les pays du Nord privilégient l’espèce systématiquement, alors que nous, gens du Sud, on est plus affectifs et on va privilégier l’individu."