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Elise Denjean
Comment vont nos forêts françaises ? Elles recouvrent un tiers de notre territoire. Une surface immense, la quatrième en Europe, que des experts du programme de l'Institut national de l'information géographique et forestière sont en train de cartographier à l'aide d'un Lidar haute densité.  Europe 1, partenaire du magazine Le Pèlerin, les a accompagnés.

Les experts de l'Institut national de l'information géographique et forestière cartographient les quelque 182.000 km2 que recouvrent les forêts métropolitaines et d’Outre-mer (hors Guyane). Le but ? Savoir si elles vont bien et comprendre comment mieux les protéger face aux aléas climatiques. Depuis déjà un an, trois avions de ligne quadrillent ainsi la France, équipés de leur Lidar (Light Detection And Ranging) haute densité. Une technologie qui a remplacé la photographie aérienne. Ce laser permet d'identifier tout ce qui se trouve au sol de façon très fine.

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Une technologie ultra performante

Des données traitées par l'équipe de techniciens d'information géographique, dont Guillaume fait partie. "On a des classifications automatiques en fonction des angles, en fonction de ce que le laser tape. Il sait reconnaître ce qu'il y a au sol, même les essences forestières", explique-t-il au micro d'Europe 1.

Cette méthode donne une vision panoramique de l'état de nos forêts, complémentaires aux inventaires menés au sol, selon Magali Jover, spécialiste forêt de l'Institut national de l'information géographique et forestière. 

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Une baisse de la production biologique annuelle

"On pourrait croire que la forêt va bien puisque l'inventaire nous dit que la surface forestière continue à augmenter chaque année. Elle couvre 31 % du territoire national. Or, ce n'est pas le cas. On commence à constater une baisse de la production biologique annuelle et une mortalité qui augmente", déplore-t-elle sur Europe 1. 

Pour l'heure, le Lidar HD a couvert 20 % du territoire. Coût total de l'opération sur cinq ans : 60 millions d'euros avec, à la clé, des données capitales qui serviront notamment aux chercheurs et à l'élaboration de futures politiques publiques.